Nice-Matin (Cannes)

RUGBY Castres comme un grand

Quatre ans après sa dernière venue au Stade de France, Castres s’est qualifié pour la finale du Top 14 après avoir remporté le bras de fer annoncé face au Racing 92 (19-14) hier au Parc OL

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A Decines-Charpieu (Parc OL), Castres bat le Racing 92 19 à 14 (mi-temps : 16-14). Castres qualifié pour la finale contre Montpellie­r. Spectateur­s : 56 272. Arbitre : Alexandre Ruiz. Les points : Racing 92 : 2 essais Imhoff (19), Dupichot (25), 2 transf. Iribaren. Castres : 1 essai Vaipulu (8), 1 transforma­tion Urdapillet­a, 4

Remplaceme­nts temporaire­s : Racing 92 :

Exclusions temporaire­s : Racing 92 : Castres : Les équipes : Racing 92 :

En 2014, le CO s’était incliné en finale face à Toulon, un an après avoir dominé l’armada varoise pour s’offrir son quatrième titre de champion de France. Samedi prochain, il aura de nouveau ce rôle de Petit Poucet qu’il affectionn­e tant et dont il joue volontiers. Car se dressera devant lui la machine de guerre montpellié­raine, large vainqueure de Lyon vendredi (40-14) avec son son effectif constellé de stars (Cruden, Picamoles, Pienaar). Quand Castres ne possède que le 11e budget de l’élite et un effectif où aucun grand nom ne se dégage. Un Petit Poucet qui aime couper la tête des gros. Après le Stade Toulousain, dominé sans discussion chez lui en barrages (11-23), le Racing a chuté devant les hommes de Christophe Urios. Le Racing 92 subit pour sa part une deuxième grosse désillusio­n deux semaines après avoir cédé en finale de la Coupe d’Europe face au Leinster (12-15). De nouveau d’un souffle. Mais l’équipe de Jacky Lorenzetti a cette fois eu les munitions pour l’emporter en fin de match avec deux occasions lors de dernières minutes étouffante­s, alors qu’il avait besoin d’un essai pour égaliser (14-19).

Défense de fer

Castres l’a emporté grâce à sa défense. La fin de match l’a illustré, le début aussi : un gros plaquage lui a ainsi permis d’annihiler la première offensive francilien­ne (en-avant, 4’), devant son en-but. Puis une autre (Combezou sur Chavancy, 13’). Entre-temps, le CO avait pris les devants au score par... un contre-ruck sur lequel l’ouvreur tarnais, Benjamin Urdapillet­a, avait tapé un coup de pied rasant, dont s’était saisi Louis Dupichot. Mais au lieu de dégager, l’arrière francilien avait choisi le duel et fini traîné en touche. Celle-ci aboutissai­t au premier essai tarnais, par Ma’ama Vaipulu, après un groupé-pénétrant (7’, 0-7). Une nouvelle bévue (plaquage haut de Lauret sur Batlle) a permis à Urdapillet­a de creuser l’écart (10’, 0-10). Et donné le ton du péché mignon du jour des Ciel et Blanc : l’indiscipli­ne. Sanctionné d’un plaquage haut et d’un carton jaune qui ont permis à Castres de virer en tête à la pause (16-14), Ben Tameifuna s’est lui aussi fait avoir. Alors que le Racing était revenu de son début de match raté par deux essais de belle facture signés Juan Imhoff (19’) et Dupichot (24’). Les Francilien­s pourront aussi regretter un deuxième essai refusé après arbitrage vidéo (57’), pour un léger en-avant de passe entre Wenceslas Lauret et Teddy Iribaren.

“Je

suis en colère parce qu’on n’était pas loin. Tactiqueme­nt, on a peut-être trop insisté dans l’axe à la fin. Les joueurs ont beaucoup donné, c’était un gros combat. Notre bilan de la saison ? C’est pas mal, c’est même bien. Beaucoup de présidents seraient heureux d’afficher un tel bilan.”

Jacky Lorenzetti, président du Racing  La FFR et la LNR, aux relations souvent conflictue­lles depuis un an et demi, ont officialis­é hier la nouvelle convention qui régit leurs relations jusqu’en 2023. Les deux institutio­ns collaborer­ont plus étroitemen­t sur la gestion des équipes de France et les grandes orientatio­ns stratégiqu­es tandis que les clubs profession­nels participer­ont financière­ment à l’effort de formation du secteur amateur. En échange, est de facto enterrée la menace brandie par le président de la FFR, Bernard Laporte, d’imposer des contrats fédéraux aux internatio­naux et de mettre la main sur le butin de la Ligue.

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(Photo AFP) Les Tarnais (en bleu) ont mis à terre les Francilien­s.

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