Deux boddhisattva chinois estimés à €
Issues de la province du Shanxi en Chine, deux exceptionnelles statuettes bouddhiques en bois coloré passeront sous le marteau le 5 juin à Nice
L’une s’élance élégamment, un bras en avant, vêtue d’une robe verte et rouge plissée, retenue par une ceinture bleue et dorée. L’autre, plus posée, regarde sur le côté, parée d’une robe laquée vert et rouge. D’une qualité exceptionnelle, deux magnifiques statuettes chinoises en bois sont proposées aux enchères le 5 juin par l’Hôtel des Ventes Nice Riviera. Ces bodhisattva datent du début de l’époque Ming (1368-1644) et proviennent de la province du Shanxi, une région difficile d’accès, qui fut longtemps préservée des guerres et des pillages. C’est au début du XXe siècle, qu’un villageois du Shanxi, à la recherche d’herbes médicinales, tombe sur un temple en ruine isolé dans la montagne et y trouve une magnifique sculpture en bois. La découverte fait grand bruit aux alentours et dès lors, les marchands affluent pour fouiller tous les temples abandonnés de la région. Objets rares, les sculptures issues de la province du Shanxi deviennent rapidement prisées. Les plus belles pièces sont aujourd’hui conservées dans de prestigieux musées tels le Metropolitan de New York, le musée Guimet à Paris ou le Victoria and Albert Museum à Londres. D’une hauteur de 72 et 75 centimètres, les deux bodhisattva en vente chez l’Hôtel des Ventes Nice Riviera ont été acquis par la famille de leurs actuels propriétaires en 1931 à Paris. « Elles sont estimées entre 80 000 et 100 000 € », précise maître Yves Wetterwlad, commissaire-priseur. Comparées aux statuettes bouddhiques, plus simples, issues d’Asie centrale et du Tibet que l’on retrouve habituellement sur les marché des enchères asiatiques, « ces statuettes sont très expressives avec de très beaux détails », souligne maître Yves Wetterwald. Les pièces sont d’autant plus remarquables, qu’elles ont traversé les siècles en conservant en partie leurs couleurs. De quoi ravir les collectionneurs.