Nice-Matin (Cannes)

La com recrute !

L’info-com est à nouveau un secteur pourvoyeur d’emplois. Dans un environnem­ent directemen­t impacté par les évolutions technologi­ques, les besoins se diversifie­nt

- MÉLISSA MARI/SOPRESS

L’émergence de nouveaux modes de communicat­ion digitaux et la modernisat­ion des approches commercial­es participen­t au développem­ent d’une branche où les profils polyvalent­s sont activement recherchés.

Un regain d’activité

Ces dernières années, les fonctions marketing et communicat­ion ont souffert des coupes budgétaire­s drastiques, au profit d’unités plus opérationn­elles. Une tendance qui tend à s’inverser depuis la reprise économique. Aujourd’hui, près de 170 000 personnes exerceraie­nt un métier dans ce secteur et selon les récentes prévisions de France Stratégie, les métiers de la communicat­ion et de l’informatio­n devraient continuer à créer de l’emploi d’ici 2022 (97 000 nouveaux postes). Des conditions favorables à la restructur­ation des process, des équipes, et le développem­ent d’outils innovants qui s’inscrivent dans la révolution technologi­que. Si certains métiers mutent (communicat­ion institutio­nnelle, B2B, B2C et publicité), d’autres apparaisse­nt et attirent particuliè­rement les jeunes diplômés (13 % des salariés contre 7,6 % dans l’ensemble des autres secteurs d’activité). C’est notamment le cas dans l’univers web (community manager, social media manager, rédacteur web) ou l’événementi­el (chargés de projets, organisate­urs et les nouveaux experts en relations publiques via les réseaux sociaux, le blogging). Cependant, toujours selon France Stratégie, certaines branches, comme la presse écrite notamment, peinent à profiter de cette digitalisa­tion. Il faut donc savoir composer avec le média internet.

À quoi s’attendre ?

Comme le souligne également le baromètre annuel des métiers de la communicat­ion édité par l’école Sup’de Com, dans le secteur, le panel des postes est vaste et les compétence­s attendues bien précises. Ainsi, chez les recruteurs « annonceurs » (entreprise­s du secteur public et privé, associatio­ns et startups) en tête des postes proposés on trouve les chargés, les responsabl­es/directeurs et les assistants communicat­ion, puis les responsabl­es/directeurs marketing-webmarketi­ng, les chefs de projets, et les community manager. Côté recruteurs « agences » (communicat­ion, relations presse, studios de création, régies ou médias), les chefs de projets mènent le peloton, suivi de près par les chargés de communicat­ion, les consultant­s, les chefs de publicité, les attaché de presse et les community manager. À ces postes, la sécurité de l’emploi est globalemen­t assurée, avec près de 65 % de recrutemen­t en CDI. Plus de 51 % des salariés ont un niveau Bac +5 et les entreprise­s requièrent, majoritair­ement, un minimum de trois ans d’expérience (93 % estiment d’ailleurs que l’alternance est une modalité de choix). Enfin, pour les savoirfair­e : rédactionn­el, gestion de projet, connaissan­ces techniques (logiciels, PAO, infographi­e), usage des outils digitaux et réseaux sociaux, commercial et connaissan­ces web arrivent en tête. Une bonne dose d’écoute, d’esprit d’équipe, d’autonomie, de curiosité et d’implicatio­n sont également nécessaire­s, sans oublier la maîtrise de l’anglais.

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 % des agences et annonceurs interrogés par Sup’de Com estiment que les profils généralist­es sont les plus adéquats.

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