Le Carré d’Or brille de nouveau de mille feux
La deuxième phase des travaux d’embellissement du Carré d’Or qui concernait les rues Commandant-André, Frères-Pradignac, Victor-Cousin et Gérard-Monod s’est achevée début mai
Les commerçants et habitants du secteur Carré d’Or respirent ! La deuxième phase des travaux de rénovation du secteur – commencés en novembre dernier – s’est achevée début mai. «Quand on refait un secteur, on augmente sa commercialité», résumait le maire David Lisnard, venu pour l’occasion à la rencontre des riverains avec une délégation municipale. L’élu a rappelé l’objectif de ce chantier : « rendre la ville plus agréable à vivre, et plus attractive pour les commerçants et artisans qui créent de l’emploi et payent des charges. » Il en a aussi profité pour faire le point sur l’avenir et les problématiques de ce secteur emblématique de la vie nocturne.
Calendrier et coût
Le coût de cette deuxième phase de travaux – la première phase concernait la rue Florian, achevée en mai 2017 – s’élève à 2,7 millions d’euros. Et à ce prix-là, les rues Commandant-André, Frères-Pradignac, Victor-Cousin et Gérard-Monod ont bénéficié d’un joli coup de frais ! Réfection des chaussées en enrobé rouge scintillant avec inclusion de verre miroir rouge (hommage au red carpet), réfection des trottoirs en dalles calcaires, création de carrefours, rénovation du mobilier urbain et de l’éclairage ou encore pose de jardinières en inox... La troisième phase portera sur la rue Macé et les tronçons ouest des rues Pradignac et Monod pour un montant d’1,5 million d’€. Le calendrier n’a pas encore été établi. « Nous essayons de les réaliser dans les périodes moins pénalisantes... Mais entre la saison estivale, les fêtes de fin d’années, le Festival et les congrès, difficile de contenter tout le monde. Il y a un gros travail de coordination des travaux du centre-ville. »
Piétonnisation
Les rues Florian, du Batéguier et des Frères-Pradignac sont piétonnes toute l’année. Quant à la rue du Commandant-André, elle pourra être piétonnisée ponctuellement grâce à des contrôles d’accès posés à ses débouchés, ce qui permettra aussi de sécuriser la Croisette lors de gros événements. « Nous expérimenterons des piétonnisations le soir. Je souhaite que cette rue reste mixte. Il faut trouver le juste équilibre pour que certains types de commerces ne disparaissent pas », plaide David Lisnard.
Les terrasses
«Les terrasses, c’est un style de vie, de ville, c’est de l’emploi et de l’attractivité. Donc oui aux terrasses, mais non au désordre! Il ne faut pas oublier qu’au départ, c’est une dérogation qui permet d’utiliser l’espace public. Il y a deux choses à respecter : les délimitations – les piétons doivent pouvoir circuler dans de bonnes conditions –, et les usages, comme par exemple l’installation de cendriers... Et elle ne doit pas être totalement fermée ! », rappelle le maire. « En 2008, il y avait 4200 m2 de terrasse en 2008, contre plus de 10 000 m2 aujourd’hui... »
Le bruit
Le Carré d’Or fait partie de l’identité de Cannes : « une ville tournée vers le monde, innovante, dynamique, mais avec ses racines. Nous devons concilier la qualité de vie des habitants avec cette dimension internationale qui la singularise et l’attractivité touristique qui la caractérise! L’âme de Cannes, c’est un Suquet fréquenté, un marché Forville animé, une Croisette luxueuse, une rue Hoche tendance, une rue d’Antibes prospère et dynamique... et un Carré d’Or vivant la nuit.» Pour autant, l’élu «ne souhaite pas que les terrasses soient sonorisées : c’est inadmissible pour les riverains. »
Les bagarres
Autre cheval de bataille, les rixes récurrentes qui pourrissent la vie du quartier. «Dès qu’on passe 2 h du matin, la “soulocratie” s’installe dans les rues...» Pour lutter contre ce phénomène, la présence policière (municipaux et nationaux) a été accrue ces derniers mois, notamment le week-end. « Contrairement à l’été dernier, une unité de CRS sera présente du 14 juillet au 24 août, ce qui permettra de mieux sécuriser les différents quartiers de la ville, dont le Carré d’Or.»
✔ Les établissements “problématiques”
« Les établissements qui créent des troubles à l’ordre public n’ont rien à faire à Cannes. Je continuerai à demander aux services de l’État compétents en la matière de fermer les quelques établissements qui se comportent mal et qui créent des problèmes de stupéfiants, de bagarre dans le quartier. »
L’esthétique
« Il faut embellir la ville, masquer les climatiseurs. On doit arriver à simplifier les démarches, on y travaille... Par exemple si on ne peut pas encastrer car le propriétaire est réticent, il faut pouvoir mettre des caches pour insonoriser et embellir. Il faut être pragmatique, on n’est pas la pour embêter le monde, mais pour faire respecter certaines règles. »