Le -cylindres de l’Audi RS en pole des blocs débordant de vitalité!
Depuis quelques mois, chez Audi, la nomenclature pour désigner les modèles a quelque peu été chamboulée. Au risque d’y perdre son latin… Fort heureusement, reste une valeur sûre clairement identifiable: celle qui distingue les Audi «civilisées» des versions les plus méchantes. On ne parle pas là des gentilles bavaroises estampillées «S» sur leur malle arrière, mais des «RS», celles-là même qui composent la gamme d’Audi Sport GmbH, une marque à part entière au sein de la firme aux Quatre Anneaux. Après son départ de Lamborghini, profondément revitalisée, et avant sa nouvelle mission à la tête de Bugatti, Stephan Winkelmann a joué le rôle de hérault – et p.d.-g. éclair – pour Audi Sport GmbH. Suffisant pour annoncer le lancement de cinq nouveaux modèles d’ici 2020, dont une surprise au-dessus de la R8… En attendant, la « petite » RS3 affiche clairement ses prétentions. Sur le plan esthétique, elle reste assez proche des anciennes. Hormis ses optiques plus affûtées et un bouclier redessiné en intégrant la signature «Quattro». Son caractère, elle le doit à son un formidable moteur retravaillé et allégé de 26 kg. Un bloc exceptionnel, et rare, de 5-cylindres: un 2,5l TFSi qui gagne encore des chevaux, 400 contre 310 en 2011. Dans cette course à la puissance, BMW vient de relancer avec une M2 dotée d’un 6 cylindres – en ligne lui aussi – de 410 ch, quand Mercedes jette l’éponge avec 381 ch dans sa A45 AMG. Derrière le volant à méplat en Alcantara de la RS3, le virtual cockpit vous montre la route à suivre en 3D mais vous jette aussi à la figure l’énorme compte-tours (en mode dynamique) qui va égrainer vos relances jusqu’à la zone rouge à 6 700 tr/mn. Le tout agrémenté de savoureuses pétarades à chaque décélération… Un moteur extra, plein à tous les étages et à la sonorité envoûtante inimitable. Seule la boîte, finalement, commence à céder le pas face à la concurrence. Une S-Tronic qui pèche en réactivité et n’arrive plus à cacher son grand âge (8 ans). Le système Quattro de nouvelle génération, prompt à offrir un tantinet d’effet propulsion sur les autres RS comme sur le TT équipé du même moteur, ne vous laissera pas ici beaucoup de marge pour une glisse contrôlée… L’efficacité prime clairement. Plus de sous-virage garanti mais peut-être aussi un peu moins de fun au programme de vos sorties assurément «super safe». Contre une conso annoncée à 8,3 l sur le papier, comptez plutôt 10 à 11 litres dans la vraie vie. Et n'oubliez pas qu’au tarif de 62180 € pour la Sportback, il faudra ajouter 10 500€ de malus (189 g/km de CO2).