Nice-Matin (Cannes)

Ique e ux Le jour où il a rincé ses coéquipier­s

- Dossier : William HUMBERSET et Vincent MENICHINI Photos : Cyril DODERGNY, Sébastien BOTELLA, PQR et Instagram

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ario s’est première Partie trois jours à Moscou, la délégation azuréenne a fait un peu de tourisme dans la matinée de la veille de match. Dans le bus, une guide russe présentait les monuments et leur histoire tout au long du trajet qui menait à la Place Rouge. Un bourdonnem­ent incessant qui “fatiguait” quelque peu les oreilles des Aiglons. Après avoir cherché le président russe sur une vidéo postée sur Instagram - « Poutine ! Where are you Poutine ? » - Super Mario a pris les choses en mains lors de la halte organisée sur la prestigieu­se place moscovite. Alors que le reste du groupe flânait, le buteur italien est remonté dans le bus parmi les premiers. A cause du froid, certes, mais aussi avec une petite idée derrière la tête. « Quand le bus est reparti, la guide ne parlait plus bizarremen­t, se remémore un membre de la délégation. Et Mario nous regardait avec un large sourire... Il lui avait piqué son micro en remontant dans le bus ! » « Deux-trois jours après son arrivée, il a montré toute sa générosité : Mario avait fait des emplettes dans un magasin d’une marque prestigieu­se à Monaco (Philipp Plein), chaque joueur de l’effectif a trouvé un sac de fringues sur sa place. Il y avait des casquettes, des tee-shirts, des chemises... Il y en avait pour facile  euros par personne. Multipliez ça par trente... » Et Paul Baysse rajoute : « Il n’avait pas vu que certains casiers étaient double, et comme il avait mis qu’un seul sac par casier, certains joueurs n’avaient rien eu. Il est alors retourné dès le lendemain au magasin pour rattraper son erreur. La grande classe. » Mario Balotelli ne s’arrête pas là, puisque quelques Un an qu’on lui courait après. Un an qu’on espérait pouvoir le rencontrer, en face-à-face, lui qui n’accorde jamais d’entretien individuel. En deux saisons à l’OGC Nice, Mario Balotelli ne s’est jamais arrêté en zone mixte, mais notre persévéran­ce a fini par payer. Rafael Pimenta, son avocate, a donné son feu vert. Mickaël Chandioux, l’attaché de presse du Gym, a joué son rôle d’intermédia­ire à merveille. « Il a fini par me dire : “Ok, je te fais confiance, on y va !” Quand Mario vous lance ça, la pression monte », se remémore-t-il. Le  octobre dernier, Balotelli se présente face à nous. Il est détendu, mais aussi quelque peu méfiant lors des premières minutes de notre entretien. Les médias, il n’aime pas ça. Peu à peu, « Super Mario » se révèle. Souriant, disponible, il répond calmement et très élégamment à chacune de nos questions. En italien. A l’époque, il nous parle de son attachemen­t à l’équipe d’Italie. « Je serai toujours derrière elle », clame-t-il. On ose alors lui demander s’il pourrait être un bon remplaçant en sélection. La question ne l’amuse pas du tout, car pour lui elle sous-entend que sa place n’est pas dans le onze. Le regard noir, il nous demande de la lui reposer, comme s’il n’avait pas bien compris. On s’exécute. Sa réponse est cinglante. « Si je suis remplaçant, celui qui joue doit être très bon. Si ce n’est pas le cas, je risque de m’énerver, c’est légitime. » A  ans, Balotelli est papa de deux enfants. Quand il parle d’eux, son regard s’illumine. L’entretien dure plus d’une heure et se termine par une séance photos sur les terrains du nouveau centre d’entraîneme­nt. L’Italien joue le jeu, fait preuve d’une grande élégance. Le lendemain, il demande qu’on lui envoie des photos et l’interview. Il ne nous dira plus rien, mais restera le souvenir d’une rencontre pas comme les autres.

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Frédéric Gioria raconte : semaines plus tard, il invite tout le groupe au Buddha-Bar, un restaurant prestigieu­x de la Principaut­é.
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