Edition pour costauds !
« Une épreuve plus courte, plus intense ! » Jean-Baptiste Durier, directeur du Tour de France à la voile a donné le ton en présentant la 41e édition, hier à Paris. Lancée il y a quarante ans, l’épreuve connaît cette année une vraie révolution. Jusqu’à l’an passé, cette course qui relie Dunkerque à Nice durait vingt-quatre jours et en comportait dix-huit de navigation. Cette année, quinze jours de course seront condensés en dix-sept jours. « Nous avons voulu ce format plus impactant pour renforcer l’intensité sportive du Tour, explique Jean-Baptiste Durier. Chaque jour sera un défi pour les équipages. Impossible de se relâcher, aucun droit à l’erreur ». Les vingt-huit bateaux s’élanceront donc de Dunkerque le 6 juillet pour rejoindre Nice le 21 juillet.
Points doublés à Nice
« Dès Dunkerque, les Teams entameront un sprint à une cadence effrénée jusqu’à Nice », insiste le directeur de course, Christophe Gaumont. Une navigation qui les fera longer les côtes françaises, en passant par Dieppe, Barneville-Carteret, BadenGolfe du Morbihan, Gruissan et Hyères (le 19 juillet), toujours avec cette alternance entre raids côtiers et régates en stade nautique. Nice accueillera, pour la cinquième année de rang, en version stade nautique, l’arrivée du Tour. Cette super-finale au bord de la Méditerranée connaît elle aussi un changement : pas d’exhibition, mais deux jours de course extrêmes, où les points seront doublés. Juste devant la promenade des Anglais, le spectacle s’annonce prometteur. A terre aussi, l’organisation évolue. Les villages de toile, avec des animations et des remises de prix qui avaient parfois tendance à s’éterniser, laissent la place à une base nautique mobile, pour accueillir les spectateurs (accès gratuit) au plus près, avec des animations, des jeux et des cadeaux. Bref, le modèle du Tour de France cycliste n’est pas loin. Pour Jean-Baptiste Durier, ce Tour, qui révèle les grands champions de demain désireux d’accrocher leur nom au palmarès de la prestigieuse Classique de l’été, est « un monument international en mouvement constant : il ose, il bouscule ». Un ressenti amplifié par le vice-président de la Fédération française de voile, Hervé Bacchini, qui parle « d’un exemple pour lutter contre le conformisme des épreuves internationales ».