Nice-Matin (Cannes)

Guillaume Musso en dédicace dans sa cité natale

Antibes L’indétrônab­le auteur de best-seller a fait escale dans sa cité des Remparts, hier, pour une séance de dédicace à La Joie de Lire. Une matinée teintée d’émotions et de rencontres...

- MARGOT DASQUE mdasque@nicematin.fr

L’homme sans patience, c’est comme une lampe sans huile.» Si la prose d’Alfred de Musset colle parfaiteme­nt à la queue qui s’étendait, hier, de la rue de la République au boulevard Albert-Ier, c’est pourtant pour une autre plume que la file d’attente s’est formée. Suffit de zyeuter dans les précieux sachets qui se balancent au bout des phalanges devant La Joie de Lire. La raison de ce doux afflux ? Cinq lettres carmin qui se sont déjà déclinées sur plus de 277 0000 exemplaire­s écoulés depuis le 24 avril. Cinq capitales qui résonnent de bouche en bouche, qui se passent de main en main : M - U S - S - O. Guillaume de son prénom. L’auteur de best-seller crée l’événement à chacune de ses apparition­s. C’est un fait. Preuve en est dans sa cité des Remparts natale pour une séance de dédicace - marathon dédiée à son seizième roman : La Jeune fille et la nuit. Le cold case fleurant bon le pavé antibois a su toucher en plein coeur les lecteurs d’aqui. Comme Claudia, 29 ans. Sourire pétillant, cheveux rose bonbon, elle attend son tour, non sans une petite pointe d’appréhensi­on.

« On pourrait être les personnage­s du livre ! »

« C’est bête, je sais. Mais j’ai l’impression de le connaître. C’est plutôt intimidant de le rencontrer du coup. » Après avoir dévoré l’intégralit­é de la production de l’écrivain – «enfin sauf le premier, d’ailleurs je vais lui demander s’il va être réédité » –, la lectrice assidue fait le pied de grue au milieu de la foule. Ce qu’elle apprécie dans le style Musso ? « On rentre tout de suite dedans, on aime ce qu’il fait parce que ce n’est pas prise de tête. Et lorsque son histoire se passe à Antibes, on se dit qu’on peut tous être des personnage­s du livre. » Soit une palette de personnali­tés défilant devant le bureau installé au sein de la librairie. Tour à tour, l’auteur enchaîne poignées de main, sourires, photo souvenir, petite attention et signature. En face de lui, des regards qui ont parcouru ses créations, qui ont balayé ses idées concrétisé­es et qui, parfois, en disent long. Anciens élèves du CIV, grands-mères attentionn­ées ou encore copines supers connectées – avec un petit Facetime pour faire vivre le moment à distance à celle qui n’a pu être là – viennent à la rencontre de la rockstar des étagères. Parmi tout ce monde : Max, Cathy, Christine, Solène, Florence, Sarah, Edith, Monique… Et une bonne centaine de prénoms plus tard, les derniers lecteurs à passer forment des petits groupes. « Au bout de deux heures d’attente, on noue des liens », s’amuse, ravie, une lectrice en atteignant le paillasson : finish line du jour. « On est venus seuls mais du coup on se fait des copains grâce à Guillaume Musso ! » C’est peut-être cela, la plus belle chose dans la littératur­e au final : ce pouvoir de rapprocher les âmes inconnues...

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(Photos Franck Fernandes)

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