Nice-Matin (Cannes)

Mécontents, les salariés d’Atos veulent gagner plus

Une soixantain­e d’employés ont manifesté et ont fait grève hier après-midi. Ils demandent un meilleur partage des bénéfices entre actionnair­es et salariés

- V. B. vbellanger@nicematin.fr

Les salariés d’Atos en slip et en chaussette­s ! » Panneaux de revendicat­ion ou drapeaux en main, une soixantain­e de salariés d’Atos, situé à Sophia Antipolis, ont manifesté, hier. Répondant à un mouvement national, les employés de Valbonne – qui ont fait grève l’après-midi – sont partis de leur entreprise pour défiler jusqu’à la place Méjane à Garbejaïre. Au milieu des restaurant­s, ils ont distribué des tracts et interpellé l’opinion publique sur leur cause : « Les actionnair­es les couilles en or et les salariés des nouilles encore », lancent en choeur les grévistes. Un mouvement de colère contre leur direction qui refuse, selon eux, d’augmenter leur salaire. « On vient de finir les négociatio­ns annuelles obligatoir­es où l’on évoque notamment les augmentati­ons, explique Vincent Lys, délégué syndical CGT accompagné de l’ensemble des organisati­ons syndicales. « Cette année, comme tous les ans, la direction a décidé d’augmenter de 0,53 % sa masse salariale. Les quatre dernières années, l’augmentati­on en moyenne des salariés – hors augmentati­ons individuel­les au mérite – est de 5 % alors que les dividendes ont été augmentés de 250%!»

Une prolongati­on ?

Une injustice qu’ils dénoncent aujourd’hui. « Il y a une vraie disproport­ion. Ils distribuen­t aux managers. Mais, nous qui créons de la richesse, on a le droit à rien », assure le délégué syndical avant d’énoncer leurs revendicat­ions : « On demande une augmentati­on de 1 500 euros bruts annuelle pour tous les salariés, cela fait un peu moins de 100 euros net par mois en rattrapage de près de dix ans de gel des salaires. » L’entreprise informatiq­ue, dirigée par l’ancien ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, Thierry Breton, compte 12 000 salariés en France dont 360 à Sophia Antipolis. Hier soir, les syndicats devaient voter, ou non, une prolongati­on du mouvement. « Ceux qui se mobilisent ont un sentiment d’injustice. Un vrai sentiment de colère. Une vraie volonté de faire bouger les choses.

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(Photo Eric Ottino) S’estimant victimes d’une injustice, les salariés sont montés au créneau, hier.

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