Le chiffre
» Voici l’un des objectifs de la manifestation anniversaire prévue aujourd’hui : faire découvrir l’escadron aux Grassois, à travers une exposition qui va couvrir huit décennies d’histoire [lire plus loin].
Mélange des générations et devoir de mémoire
Les autres ? « Rassembler, pour la première fois, plusieurs générations de gendarmes passés par la caserne. Ils ont marqué le quartier Saint-Claude et même la ville, puisque les effectifs y vivent avec leurs familles. En 80 ans, des liens énormes se sont tissés, assure le capitaine Boquien. Il y a, aussi, un devoir de mémoire pour tous ceux qui sont tombés lors de la Seconde Guerre ou d’opérations Outre-Mer. » En ajoutant hauts gradés (1) représentants de l’État et élus, près de 500 invités sont conviés ce jour à la caserne, pour une grande cérémonie, suivie d’un vin d’honneur. Ils seront, d’ailleurs, accompagnés par 70 enfants de l’école Jean-Rostand de Pégomas. Ces derniers avaient, en effet, échangé des courriers avec les gendarmes l’an passé, lors d’une mission en Guyane. Des missions qui se sont intensifiées ces dernières années. « Nous intervenons pour le maintien et le rétablissement de l’ordre public sur les grands événements, poursuit le capitaine Boquien. Avec les mouvements de contestation sociale en Guyane, en Guadeloupe, en Nouvelle-Calédonie, l’ouragan Irma à Saint-Martin, les interventions type Notre-Dame-des-Landes, la sécurisation des frontières et la menace terroriste, l’activité s’est accélérée. »
« Patrimoine militaire, culturel et humain »
Il y a eu, aussi, la fusillade au lycée Tocqueville, le 16 mars 2017, ici à Grasse, où seize membres de l’escadron 23/6 étaient « primo inter venants ». « C’était marquant, forcement, l’établissement se trouvant à 300 m de nous à vol d’oiseau. » Une proximité bien plus que géographique… La caserne accueille ainsi les stages de préparation militaire marine et les journées défense et citoyenneté. Sans oublier le cercle mixte de l’escadron, ce restaurant où se croisent familles de militaires et anciens combattants. « C’est une vraie richesse pour la ville et son patrimoine militaire, culturel et humain. Puis, ceux qui ne sont pas en mission hors de la commune renforcent les gendarmeries locales de Grasse et de Cannes. Le lien demeure ténu. »
C’est le nombre de membres que compte l’escadron /. Pourquoi, d’ailleurs, porte-til ce nom? Car il s’agit du e escadron du e groupement de la e région zonale de gendarmerie (celle de Marseille). À noter qu’il existe escadrons de gendarmerie mobile en France et groupements. L’escadron grassois dépend du groupement II/ d’Hyères.