Nice-Matin (Cannes)

Le chiffre

- PASCAL FIANDINO pfiandino@nicematin.fr

» Voici l’un des objectifs de la manifestat­ion anniversai­re prévue aujourd’hui : faire découvrir l’escadron aux Grassois, à travers une exposition qui va couvrir huit décennies d’histoire [lire plus loin].

Mélange des génération­s et devoir de mémoire

Les autres ? « Rassembler, pour la première fois, plusieurs génération­s de gendarmes passés par la caserne. Ils ont marqué le quartier Saint-Claude et même la ville, puisque les effectifs y vivent avec leurs familles. En 80 ans, des liens énormes se sont tissés, assure le capitaine Boquien. Il y a, aussi, un devoir de mémoire pour tous ceux qui sont tombés lors de la Seconde Guerre ou d’opérations Outre-Mer. » En ajoutant hauts gradés (1) représenta­nts de l’État et élus, près de 500 invités sont conviés ce jour à la caserne, pour une grande cérémonie, suivie d’un vin d’honneur. Ils seront, d’ailleurs, accompagné­s par 70 enfants de l’école Jean-Rostand de Pégomas. Ces derniers avaient, en effet, échangé des courriers avec les gendarmes l’an passé, lors d’une mission en Guyane. Des missions qui se sont intensifié­es ces dernières années. « Nous intervenon­s pour le maintien et le rétablisse­ment de l’ordre public sur les grands événements, poursuit le capitaine Boquien. Avec les mouvements de contestati­on sociale en Guyane, en Guadeloupe, en Nouvelle-Calédonie, l’ouragan Irma à Saint-Martin, les interventi­ons type Notre-Dame-des-Landes, la sécurisati­on des frontières et la menace terroriste, l’activité s’est accélérée. »

« Patrimoine militaire, culturel et humain »

Il y a eu, aussi, la fusillade au lycée Tocquevill­e, le 16 mars 2017, ici à Grasse, où seize membres de l’escadron 23/6 étaient « primo inter venants ». « C’était marquant, forcement, l’établissem­ent se trouvant à 300 m de nous à vol d’oiseau. » Une proximité bien plus que géographiq­ue… La caserne accueille ainsi les stages de préparatio­n militaire marine et les journées défense et citoyennet­é. Sans oublier le cercle mixte de l’escadron, ce restaurant où se croisent familles de militaires et anciens combattant­s. « C’est une vraie richesse pour la ville et son patrimoine militaire, culturel et humain. Puis, ceux qui ne sont pas en mission hors de la commune renforcent les gendarmeri­es locales de Grasse et de Cannes. Le lien demeure ténu. »

C’est le nombre de membres que compte l’escadron /. Pourquoi, d’ailleurs, porte-til ce nom? Car il s’agit du e escadron du e groupement de la e région zonale de gendarmeri­e (celle de Marseille). À noter qu’il existe  escadrons de gendarmeri­e mobile en France et  groupement­s. L’escadron grassois dépend du groupement II/ d’Hyères.

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