Nouvelles révélations sur la campagne du candidat Macron
Plus d’un an après la fin de la campagne présidentielle, de nouvelles informations de presse ont évoqué, hier, des avantages dont aurait profité le candidat Emmanuel Macron, notamment pour la location de salles où il a tenu meeting. A la suite des révélations de Mediapart et du Monde en mai, hier, c’est Franceinfo qui a publié une enquête affirmant que le candidat d’En Marche ! avait bénéficié de « prix cassés » et de « ristournes cachées » de la part de théâtres parisiens ayant accueilli ses réunions publiques.
Des tarifs low cost ?
Selon Franceinfo, l’équipe Macron a « obtenu un tarif au minimum 75 % moins cher » que les prix habituellement réclamés pour tenir meeting le 6 février 2017 dans la salle Bobino puis le 8 mars au Théâtre Antoine. Ces deux salles appartiennent à JeanMarc Dumontet, présenté par la radio comme « un personnage incontournable du théâtre français » et un « proche du couple Macron ». Jean-Marc Dumontet s’était engagé publiquement en faveur du candidat d’En marche ! Franceinfo indique par ailleurs que l’équipe d’En Marche ! a loué une autre salle parisienne, la Bellevilloise, pour une réunion publique à laquelle Emmanuel Macron n’a pas participé, pour 1 200 euros. Alors que le candidat socialiste Benoît Hamon a dû débourser 4 838 euros « pour une soirée assez similaire », selon la radio. Comme Donald Trump durant la campagne présidentielle américaine, François Fillon ou Jean-Luc Mélenchon, l’équipe de campagne d’En marche ! a utilisé le logiciel “NationBuilder”, qui « permet de gérer un fichier de contacts militants, d’animer un site web ou d’envoyer des SMS automatiquement », précise Franceinfo.
Des rabais à deux vitesses
Or contrairement aux candidats des Républicains ou de La France insoumise, M. Macron aurait bénéficié de 30 % de remise pour ce contrat. De 74 000 dollars, la facture est ainsi passée à 52 000 dollars.