Nice-Matin (Cannes)

Peuvent encore mieux faire…

- de THIERRY PRUDHON Reporter edito@nicematin.fr

« 2017 a vu un net coup de frein à la frénésie des dépenses électorale­s. »

« En de Je , Montpensie­r suis convaincu Roland fraîchemen­t Dumas de que valider installé j’ai avait sauvé les persuadé à comptes la la tête République. du les de Conseil sages campagne » de constituti­onnel, la rue de Jacques dans Politiquem­ent Chirac. Il racontera incorrect, pourtant qu’ils étaient des années « manifestem­ent plus tard, irrégulier­s ». Comme ceux d’Édouard Balladur, d’ailleurs. « Pouvait-on prendre le risque d’annuler l’élection de Chirac, s’opposer à des millions d’électeurs et ainsi remettre en cause la démocratie? C’était un grave cas de conscience. J’ai beaucoup réfléchi. Cela aurait eu des conséquenc­es terribles. J’ai pensé à mon pays. Je suis un homme de devoir. Nous avons finalement décidé, par esprit républicai­n, de confirmer son élection. » On conçoit toute la difficulté, y compris pour un président de Conseil constituti­onnel, de dévalorise­r tel Gripsou

la chef légitimité de l’État d’un élu, voire plébiscité. Dans le cas de Macron, c’est couru d’avance, l’agitation des uns et des autres ne changera rien non plus à l’affaire. Verre à moitié plein ou à moitié vide. Là où certains s’émeuvent d’éventuelle­s connivence­s, d’autres louent l’habileté du candidat à réduire ses factures. D’autant que  a vu un net coup de frein à la frénésie des dépenses électorale­s. Quand François Hollande et surtout Nicolas Sarkozy avaient allègremen­t franchi la barre des vingt millions en , aucun candidat n’a atteint le plafond légal fixé à    euros pour les postulants écartés au premier tour et    euros pour les finalistes. Emmanuel Macron s’est certes montré le plus dépensier, à hauteur de , millions d’euros sur les deux tours. François Fillon a déboursé , millions, Marine Le Pen , millions. En sport, on dirait que la logique des budgets a globalemen­t été respectée. Pas totalement cependant. Après Macron, le plus flambeur fut en effet Benoît Hamon, dont les , % de voix ont coûté  millions. Soit , euros l’électeur. Il serait

donc exagéré de faire procès à Macron d’une Blitzkrieg à la bourse plutôt bien tenue. Mais lorsqu’on sait que l’État rembourse jusqu’à    euros aux candidats du premier tour et    euros à ceux du second, il reste force économies à trouver au bénéfice du contribuab­le. A fortiori à l’heure où les réseaux sociaux ringardise­nt les campagnes mastodonte­s pour offrir une prime aux messages innovants.

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