Un sexagénaire tabassé par des bikers à Grimaud
Choqué, Jean-Luc Del Nero, habitant de La Mole, ne se remet toujours pas de sa mésaventure. Ce vendredi, en pleine journée, il s’est fait tabasser par une dizaine de bikers d’une trentaine d’années sous les yeux de son petit-fils de trois ans. «Je venais de récupérer mon petit à l’école de Grimaud et j’allais chercher mon autre petit-fils. J’ai emprunté en voiture le chemin Saint-Joseph, une voie à sens unique, quand j’ai croisé la route de sept ou huit motos à contresens».
«Une avalanche de coups»
La voie étant étroite et réduite par la présence de voitures stationnées, l’homme se met sur le côté pour les laisser passer. Il poursuit: « Quand ils sont arrivés à ma hauteur, je me suis tout de même permis de leur dire qu’ils étaient à contresens. Là, je me suis pris un coup-de-poing sur le visage, à travers la vitre ouverte». Estomaqué par cette violence gratuite sous les yeux de son petit-fils en pleurs, le sexagénaire leur dit qu’il va porter plainte: «Là, ils garent leur moto, m’arrachent de la voiture, me tombent dessus à cinq ou six et je reçois une avalanche de coups. J’ai eu l’impression de vivre un lynchage. Il y avait une trentaine de témoins et personne n’a bronché. J’avais l’impression d’être dans un cauchemar, victime d’une horde infernale». Finalement, l’un des motards lance: « Ilya un petit dans la voiture! ». « C’est la présence de mon petit-fils qui m’a sans doute sauvé », lâche le Molois, encore sous le coup de l’émotion. Ses lunettes ayant été cassées dans l’agression, l’homme n’a que peu d’éléments sur ses assaillants, à part leur âge et leur nationalité, vraisemblablement des Français.
De multiples plaies et hématomes
Le médecin de Jean-Luc Del Nero atteste des blessures de son patient: «Un hématome à la cuisse droite, une plaie du tibia droit, une contusion de la fesse droite, un hématome de la pommette droite, une douleur occipitale gauche et un hématome». Toujours sonné et souffrant de douleurs à l’arrière de la tête, le sexagénaire va passer un scanner. Une plainte a déjà été déposée à la gendarmerie de Grimaud, mais le Molois ne compte pas en rester là: «Je voulais porter plainte contre l’organisation mais ça m’a été refusé. Je vais donc écrire un courrier au ministère de l’Intérieur: quand des milliers de bikers débarquent dans le Golfe, j’estime qu’il faut des moyens de sécurité adéquats. Ils n’ont ni à circuler, ni à se garer n’importe où et encore moins s’ils sont sous l’emprise de l’alcool. Nous avons des droits nous aussi .»