Un Trophée d’excellence pour la jeunesse antiboise
Pour la 6e année consécutive, le Rotary club offre à vingt-deux lycéens, sélectionnés parmi 3800 issus des établissements de la cité des Remparts, un prix d’excellence composé d’un diplôme et d’une bourse de 250 euros. Les enseignants ainsi que les proviseurs des quatre lycées participants (1) ont été sollicités pour sélectionner les étudiants nominés, essentiellement sur la base du mérite. « Cette action a pour but d’apporter une valeur ajoutée à cette jeunesse qui réussit dans son parcours scolaire tant par ses résultats que par son comportement », explique Frantz Siffert, rotarien à l’origine du projet.
✔ Rayonnement, excellence, mérite Ce sont les trois mots d’ordre de la sélection des boursiers, issus de filières bien différentes : du BTS banque aux études de géométrie... « Il faut replonger l’éducation nationale dans une dimension humaine : ne pas toujours sélectionner les élèves les plus brillants et penser d’avantage aux plus méritants », soulignent les organisateurs. La sélection des élèves a été particulièrement difficile : « Il fallait être méritant, sérieux, travailleur et engagé dans la vie de l’établissement. » Les boursiers ne sont pas forcément les élèves qui ont obtenu la moyenne la plus haute mais bien ceux qui ont effectué un effort important ou ceux qui ont su rebondir après les aléas de la vie. ✔ « Un beau cadeau d’anniversaire ! » Enrico, assis au deuxième rang, vient d’avoir 17 ans, au moment de recevoir la distinction. Un moment qui restera gravé dans la mémoire du jeune homme. Originaire d’Albanie et parlant un français parfait alors même qu’il est arrivé il y a un an et demi, l’étudiant a travaillé avec acharnement. Son 17 de moyenne dans ses études de géométrie en est la preuve. Après la remise, il se pressera d’appeler sa famille restée en Albanie pour partager sa joie. Et en même temps être, au-delà des frontières, un modèle pour son petit frère. À quelques mètres d’Enrico, Eve Cauvin, de nature timide, est encore sous le choc de l’émotion : « Je suis extrêmement fière de moi-même, je sais désormais que ma vie va quelque part ». Cette élève de 19 ans en CAP céramique espère désormais ouvrir « son propre atelier ».
✔ Un trophée que le Rotary veut pérenniser ? C’est « une union qui doit durer », déclare Hubert Hougue, proviseur d’Audiberti. Cette action se pérennise et est vouée à prendre de l’ampleur dans les années à venir. Pour le député Eric Pauget, ce diplôme n’est pas « une arrivée mais, bel et bien un départ pour cette jeunesse qui représente l’avenir du pays. »