Nice-Matin (Cannes)

Il y a  ans la catastroph­e de la rue de la Poissonner­ie

- JEAN-MICHEL POUPART

Ce soir, la commune libre de la Catastroph­e sera portée sur les fonts baptismaux sur la place éponyme. Le nom, le lieu et la date de ce baptême n’ont pas été choisis au hasard par les membres de l’associatio­n. « C’est un clin d’oeil au passé et à l’avenir » promet Benjamin Hercouët, l’un des précurseur­s. Aujourd’hui, en effet, la commune célèbre le e anniversai­re de la catastroph­e de la rue de la poissonner­ie. « Sur cette place se dressait une maison qui s’est brutalemen­t écroulée le  juin . Ce jour-là,  personnes y étaient attablées à l’occasion d’un repas de première communion.  personnes périrent sous les décombres », explique une plaque apposée à l’entrée de la rue. À l’époque, la nouvelle prend une ampleur nationale. Si les réseaux sociaux n’existent pas encore, le journal L’Illustrati­on, l’un des plus forts tirages de la presse nationale, en fait sa Une avec une photo des décombres. La catastroph­e anéantit les familles Barral, Bosson et Pellegrin. Le journalist­e, sur place, raconte que « le père de la famille Barral, qui se trouvait à l’extérieur et s’apprêtait à rentrer dans la maison, a vu l’édifice s’effondrer sous ses yeux, enseveliss­ant ses trois enfants de sept, cinq et trois ans ainsi que sa femme qui était en train d’allaiter leur dernier-né. » Peut-être aujourd’hui, avec toutes les nouvelles techniques, connaîtrio­nsnous rapidement les causes de l’accident.  ans après, le mystère demeure. Ont été évoqués le nombre important de personnes, la fragilité de la maison suite à un séisme qui s’était produit une dizaine d’années auparavant. S’il ne reste plus de témoins directs ou indirects, le fait-divers est toujours bien présent dans la mémoire locale : « C’est bien que des jeunes s’intéressen­t à l’histoire du village », confie une ancienne.

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