Optimiser son bien pour le louer P
Focus Acheter pour louer peut s’avérer très intéressant, dans la mesure où l’investissement est rentable. Un bien attractif aura toujours plus d’avantages
our faire la différence sur le marché de la location, il faut savoir mettre en valeur son bien. La rénovation est d’ailleurs souvent nécessaire à l’achat d’un bien ancien, ne serait-ce que pour une remise aux normes. Outre ces questions précises, de simples réaménagements (ouverture de cuisine, suppression de cloisons, rénovation du sol et des peintures, rafraîchissement des meubles, etc.) peuvent améliorer l’aspect général du bien et lui donner un véritable coup de jeune. Mais tout le défi dépendra de la surface disponible. Plus ce dernier est petit, plus il faut miser sur les ouvertures, les séparations vitrées ou l’encastrement des rangements par exemple. À l’inverse, une grande surface permet, notamment, d’installer un grand plan de travail dans la cuisine, de créer un espace salon et un autre pour la salle à manger, de varier les styles d’une pièce à l’autre. Évidemment, pour que l’investissement reste rentable, il faut savoir optimiser les coûts et ne pas doubler la facture après achat. Pour ce faire, il existe différentes aides. Rénovation et environnement Les aides à la rénovation de l’habitat sont nombreuses : prêts à taux préférentiels, subventions, primes et réductions d’impôts. C’est d’autant plus vrai depuis la mise en place des différents dispositifs liés à la rénovation énergétique. L’une des mesures phares du moment est l’Éco-prêt à taux zéro, qui est accordé aux propriétaires occupants ou bailleurs d’un logement ancien et au syndicat de copropriétaires jusqu’au 31 décembre 2018. Les logements concernés doivent avoir été construits avant le 1er janvier 1990, être occupés en tant que résidence principale et les travaux doivent, quant à eux, globalement porter sur l’isolation thermique et l’utilisation d’énergies renouvelables. Le montant maximum versé peut atteindre 30 000 euros sur dix ans et, jusqu’au 31 décembre prochain, il est possible de demander un second Éco-PTZ pour le même logement si le prêt finance d’autres travaux (la somme du cumul ne doit pas dépasser 30 000 euros). D’autre part, avec le crédit d’impôts pour la transition énergétique (CITE), qui a remplacé le crédit développement durable, il est possible de profiter d’un abattement fiscal de 30 % sur les travaux de rénovation énergétique d’un montant plafonné à 8 000 euros pour une personne seule et 16 000 euros pour un couple (logement occupé à titre de résidence principale et construit depuis plus de deux ans). Par ailleurs, les travaux de rénovation peuvent être soumis à une réduction de TVA sous certaines conditions : 5,5 % pour des travaux de rénovation et d’efficacité énergétique, 10 % pour les travaux de rénovation plus classiques. Retrouvez des informations précises sur le site du Service public : www.service-public.fr Cas précis Que l’on soit propriétaire ou locataire, habitant d’un immeuble collectif ou d’une maison individuelle, il est possible de bénéficier de la TVA réduite à 5,5 %, ou intermédiaire à 10 %. Cette aide à la rénovation s’applique sous deux conditions : le logement doit être achevé depuis plus de deux ans (depuis le début des travaux) ou être réservé à l’habitation, en tant que résidence principale ou secondaire. Sans ces conditions, le taux normal de 20 % sera appliqué. L’Agence nationale de l’habitat peut également accorder une subvention destinée à la rénovation des biens qui seront mis en location. Pour pouvoir en bénéficier, il faut s’engager à louer à des personnes aux ressources modestes et à un loyer abordable. Le financement atteint environ un tiers des travaux, ce à quoi s’ajoute une déduction fiscale importante sur les revenus fonciers bruts. Ce sont en général des biens qui nécessitent de gros travaux, ou ceux qui sont dans un état d’insalubrité avancé. Cependant, pour ceux qui n’ont besoin que de quelques travaux dit « d’amélioration », l’aide atteint 25 % du montant total des travaux hors taxe. (Plus d’informations sur les conditions précises : www.anah.fr). D’autres aides, plus spécifiques existent également au niveau des collectivités locales et des grandes entreprises qui fournissent l’énergie, via la Prime énergie (dans certains cas, elle peut atteindre près de 20 % du montant total des travaux). •