Nice-Matin (Cannes)

« Le talent prime, l’âge est un détail »

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Apporter - idées par rapport à ma façon de voir le jeu”

Patrick, pourquoi avoir accepté d’être l’entraîneur de l’OGC Nice ? Tout simplement parce que j’ai été séduit par le projet et les hommes qui le portent. On a échangé avec le président (Jean-Pierre Rivère) et Julien (Fournier, directeur général) et le côté humain m’a vraiment plu. Je me suis dit que je ne pouvais faire que du bon travail avec eux à mes côtés. Je n’ai pas réfléchi deux fois.

Vous l’aviez déclaré, vous vous sentiez prêt à prendre une équipe en Europe...

Restait à trouver le bon club. Pour en avoir parlé avec des entraîneur­s, des amis, ce métier de coach est très difficile. Il faut faire le bon choix, choisir les hommes avec qui on a envie de travailler et qui seront toujours là pour vous supporter dans les bons comme les mauvais moments. Pour un jeune entraîneur comme moi, il était important d’attendre un club avec lequel je trouvais des relations fortes, des relations vraies. Avec qui je me sentais à l’aise de pouvoir travailler et mettre mes idées en place.

Quel regard portez-vous sur le

club sur le plan sportif ? La qualité de l’effectif est là, il y a de très bons joueurs. Ce que l’OGC Nice a fait sur les - dernières années a montré qu’il y avait un vrai potentiel dans ce club.

Les tractation­s ont semblé longues. Ce qui ne vous a pas empêché d’avancer dans votre travail ?

Personnell­ement, je n’ai pas trouvé ça long du tout (sourire). J’étais dans un club en plein milieu de son championna­t. Il me tenait à coeur de bien faire les choses. Elles se sont faites naturellem­ent, et aujourd’hui je suis content et très heureux d’être là.

Les patrons du City Football Group semblaient surpris de vous voir partir dans un «petit club» français comme l’OGC Nice.

Non, pas du tout. J’ai beaucoup discuté avec eux, ils ont compris et accepté ma décision. Ils m’ont souhaité beaucoup de bonnes choses. Il n’y a pas de petit ou grand club, c’est un choix sportif qu’ils ont accepté.

Vous avez laissé le New York City FC à la e place de la conférence Est à la trêve. C’était important pour vous de partir en laissant une trace positive ?

Comment évaluer le succès ? Etre deuxième ou premier, c’est un détail. Le plus important, c’est l’arrivée. Ce qui compte, c’est d’être parti de New York en ayant porté le club vers l’avant, en lui donnant une identité de jeu bien claire et précise. C’était l’objectif, je pense que ça a été très bien fait.

A Nice, votre objectif sera alors de perpétuer la volonté de beau jeu de vos prédécesse­urs ?

Nice, sur les dernières années, a pratiqué un football agréable à voir, et les résultats ont été plutôt bons. Mon objectif sera de poursuivre ce travail, d’essayer d’apporter - idées par rapport à ma façon de voir le jeu. Pour aider l’équipe et le club à grandir.

Les dirigeants vous ont aussi choisi parce que vous n’avez pas «peur» de lancer des jeunes...

C’est peut-être ma formation d’entraîneur qui veut ça. Ou parce que j’ai eu la chance de commencer ma carrière très tôt aussi. Le talent prime, l’âge est seulement un détail. J’ai vu des performanc­es de jeunes joueurs avec un potentiel énorme, il faudra que je les aide à continuer de développer ce talent. Et s’ils méritent de jouer, ils joueront, peu importe leur âge.

Vous pensez que votre passé et votre début de carrière à  ans peuvent être un bon exemple pour ces jeunes ?

Le bon exemple, je ne sais pas. J’espère les convaincre, leur donner confiance pour qu’ils puissent donner le meilleur d’eux-mêmes. Les mettre dans les meilleures conditions. Mon expérience me servira probableme­nt à anticiper les réponses aux questions qu’ils vont sûrement me poser, mais ce qui compte pour moi c’est de les accompagne­r, de les aider à faire carrière.

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Interview : William HUMBERSET Photos : Frantz BOUTON

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