Un preneur d’otages interpellé à Paris sans faire de blessés
Michel Neyret, « grand flic » déchu, condamné à deux ans et demi ferme en appel
Épilogue de trente ans d’une carrière légendaire stoppée net par la justice, l’ancien «super-flic» Michel Neyret a été condamné hier à Paris, en appel, à deux ans et demi de prison ferme pour corruption, mais devrait éviter de retourner derrière les barreaux. La cour d’appel a condamné l’ancien patron de la PJ de Nice à ans d’emprisonnement dont mois avec sursis, soit la peine ferme prononcée en première instance en . de la Méditerranée, où il a secouru près de 30 000 personnes, était depuis dimanche au centre d’un bras de fer entre l’Italie et Malte, avant que l’Espagne ne se propose de l’accueillir. « La meilleure solution serait de débarquer Un homme de 26 ans, « plutôt déboussolé psychologiquement » selon les autorités, a retenu hier pendant quatre heures dans un immeuble parisien deux otages avant d’être interpellé par la police qui a libéré les otages sains et saufs. Peu avant 20 heures, les policiers de la brigade de recherche et d’intervention (BRI) ont donné l’assaut dans un immeuble d’une rue animée ces personnes secourues dans le port le plus proche d’où elles pourraient être transportées vers l’Espagne ou un autre pays sûr », avait réagi l’ONG française Médecins sans frontières (MSF), elle aussi présente sur l’Aquarius. En France, les réactions politiques se sont multipliées hier, notamment après la proposition du président de l’exécutif corse Gilles Simeoni d’accueillir l’Aquarius. « Aucun port français, ni Corse, ni Nice, ni Marseille ne doit accueillir l’Aquarius. On veut que Nice devienne Lampedusa ? », s’est interrogé Eric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes qui a appelé les autorités françaises à « une grande fermeté ». du Xe arrondissement, où cet homme né au Maroc retenait depuis 16 heures les otages. Connu pour de la « petite délinquance » ,il n’est pas fiché pour radicalisation islamiste, a indiqué hier soir le ministre de l’Intérieur. L’homme a été « légèrement blessé » lors de son interpellation et placé en garde à vue. Hier soir, les motivations de l’individu restaient « encore floues ». Il suffit d’un navire à la dérive pour que les politiques touchent le fond. En quelques heures, l’Aquarius est devenu depuis dimanche le symbole de la crise migratoire en Europe. Interdire au bateau de SOS Méditerranée et à ses naufragés l’accès à ses ports a offert au ministre italien de l’intérieur Matteo Salvini une occasion inespérée de prouver que son refus d’accueillir des migrants n’est pas uniquement une promesse de campagne. Emmanuel Macron, qu’on a déjà connu plus réactif, a attendu deux jours avant de pointer, hier, « la part de cynisme et d’irresponsabilité du gouvernement italien » sans pour autant formuler la moindre proposition. Un retard à l’allumage et une position qui ont fait tousser dans les rangs de la majorité, une dizaine de députés LREM dénonçant le silence gêné de l’exécutif. Au delà du concert de réactions convenues, du Rassemblement national (Marine Le Pen : « Qu’ils retournent d’où ils viennent ») à la France Insoumise («L’Espagne a sauvé l’honneur de l’humanité»), la palme de l’opportunisme toutes catégories revient sans hésitation aux élus nationalistes corses. En proposant d’accueillir le navire de SOS Méditerranée, l’exécutif corse s’est offert un joli coup politique. Si personne n’a bien évidemment imaginé une seule seconde que le bateau puisse accoster à Bastia ou PortoVecchio, Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni ont mis en évidence l’indifférence de la France et marqué une nouvelle fois leur désir d’autonomie. Merci l’Aquarius.