GRASSE Les musulmans recherchent une salle de prière
Depuis décembre dernier et pour des raisons de sécurité, la mosquée du boulevard Gambetta a été fermée. La communauté du centre-ville s’est repliée sur une salle temporaire trop petite
Dès aujourd’hui et jusqu’à demain soir, les musulmans fêteront la fin du Ramadan. Ce vendredi 15 ou samedi 16 juin dès 8 heures (la date sera officialisée ce soir), la communauté grassoise se retrouvera à l’espace Chiris pour l’une des deux plus importantes cérémonies du calendrier musulman : l’Aïd-el-Fitr. Une salle à la taille de l’événement et de la communauté : « 250 à 300 personnes pendant le ramadan», affirme le président de l’association Vis ta foi, Zahi Abidi.
À la recherche d’une salle de prière
Car depuis un mois et le début du ramadan, le 16 mai, c’est dans une salle trop étroite que la communauté vient prier plusieurs fois par jour. Trop petite, mais qui a le mérite d’exister, se félicite cependant le président : « Elle a été mise à notre disposition par le bailleur social 3F pendant le ramadan. » Même si avec ses 52 m2, elle ne rivalise en rien avec l’ancienne salle de prières fermée depuis des mois. La mosquée du boulevard Gambetta, qui ne répondait plus aux normes de sécurité, a en effet été fermée en décembre dernier (voir par ailleurs) au grand dam de la communauté musulmane du centre-ville et de l’association Vis ta foi qui en avait la gestion. Avec ses 500 m2 sur deux niveaux, elle offrait de l’espace pour les fidèles, hommes et femmes. « Dans le courant de l’année, il y a une soixantaine de personnes qui y venaient prier très régulièrement », note encore Zahi Abidi, dont des femmes, assure-t-il. Or, dans la salle temporaire de la place du Dr-Colomban, les femmes ne pouvaient être accueillies faute de place. Dès l’Aïd-el-Fitr célébrée, l’association se lancera de nouveau à la recherche d’une salle pouvant abriter la mosquée du centre-ville. Un local suffisamment grand, «200 à 300 m2 », insiste Zahi Abidi, et aux normes de sécurité. Car les musulmans du centre de Grasse ne descendent pas à la mosquée de la zone industrielle du Carré, mais restent en ville. « Il y a beaucoup de personnes âgées et pour elles, ce n’est pas facile», explique le président de Vis ta foi, qui a repris la gestion de la mosquée du boulevard Gambetta en 2014.