Nice-Matin (Cannes)

Ils passent le bac à 13 et 14 ans

Hanifa et Timour sont les benjamins de l’édition 2018 dans les Alpes-Maritimes et le Var. Ces élèves du lycée Michelet à Nice présentero­nt la série S. Avec cinq ans d’avance…

- VÉRONIQUE MARS vmars@nicematin.fr

Silhouette longiligne sur un visage d’ange encadré de tresses rasta, Hanifa Soumana est la benjamine des candidats au baccalauré­at dans les Alpes-Maritimes et le Var. À 13 ans et 8 mois, quand les ados de son âge sont encore au collège, cette Niçoise présente à partir de l’épreuve de philo, lundi, le bac scientifiq­ue, option maths. Avec cinq ans d’avance au compteur ! Timour Jestin, son copain de classe, n’est guère plus âgé. Juste huit mois de plus pour ce Franco-Suisse à l’esprit cartésien qui s’alignera, à 14 ans, sur les mêmes options que Hanifa. Un examen qu’ils préparent au lycée Michelet, à Nice, pépinière des enfants intellectu­ellement précoces, où ils sont scolarisés. Car ces ados sont surdoués, dépistés sur les bancs de l’école.

QI à 

Pour Hanifa, tout a commencé à 6 ans, à l’entrée du CP à Nice. « Comme je savais lire et écrire, j’ai mené de front, la même année, le programme de CP et de CE1 » explique-t-elle. Et hop ! une classe de sautée, puis une deuxième, celle de CM2. Et la voilà, à 8 ans, en classe de 6e à l’institut Michelet. Testée avec un QI à 148 ! En deux ans, elle boucle son cursus collège, passe son brevet à 10 ans et se retrouve trois ans plus tard en terminale. Même trajectoir­e pour Timour. Mais en Suisse, à Genève, sa ville natale, où il se retrouve avec deux ans d’avance dans le secondaire, pour s’y ennuyer ferme. « Parce que les cours étaient trop lents. Surtout en maths, où on mettait quatre jours pour étudier une notion. Du coup, je jouais en cours. » Alertés par son comporteme­nt, ses parents l’inscrivent, en septembre, à Michelet, à Nice, aux côtés d’autres élèves au QI surdimensi­onné, pour suivre un programme taillé à leur appétit de connaissan­ces. Alors ? « La cadence des cours est bonne. Au début, ça allait même un peu trop vite, avoue-t-il. Mais tout est une question d’adaptation. »

«Lebac, une compétitio­n entre amis »

Depuis septembre, tous les deux sont dans la même terminale. Deux copains de classe aux personnali­tés différente­s. Si Hanifa est « un peu stressée », Timour considère cet examen « comme une compétitio­n entre amis centrée sur une question : qui de la classe aura la meilleure moyenne ? » Un jeu dans lequel, lui, part « tranquille », elle, un peu moins. À fond dans leurs révisions, tous les deux visent « au moins la mention bien ». Lui, parle de « besoin d’accompliss­ement ». Pour finir leurs études secondaire­s, « avec les honneurs. » Et après ? Hanifa pense étudier dans une université britanniqu­e. Pour Timour, ce sera un retour en Suisse, à l’école polytechni­que de Lausanne. Deux destinatio­ns pour des études axées sur les maths et les sciences. Des discipline­s « logiques, claires » qu’ils adorent et dont ils veulent en faire leur métier. À 13 et 14 ans, ils ont déjà en tête leur avenir bien tracé. Hanifa rêve d’ingénierie, d’innovation­s technologi­ques pour « imaginer le monde de demain ». Timour, lui, se voit dans l’astrophysi­que pour « cogiter sur les boucliers thermiques et avions stratosphé­riques. » Reste à décrocher leur bac scientifiq­ue. Mais avec 15,95/20 de moyenne générale, ces forts en maths ne devraient guère avoir de problèmes…

 ?? (Photo V. M.) ?? Après le bac S option maths, Hanifa,  ans, rêve d’ingénierie pour « dessiner le monde de demain. » Timour,  ans, veut faire des études dans l’astrophysi­que « pour cogiter sur les boucliers thermiques »…
(Photo V. M.) Après le bac S option maths, Hanifa,  ans, rêve d’ingénierie pour « dessiner le monde de demain. » Timour,  ans, veut faire des études dans l’astrophysi­que « pour cogiter sur les boucliers thermiques »…

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