Nice-Matin (Cannes)

Fermeture Kiss club de Juan: les vérités d’Olivier Nejkovic

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Olivier Nejkovic, gérant de la société Rosa à laquelle appartient le Kiss club ,une des discothèqu­es de Juanles-Pins, s’est considéré injustemen­t mis en cause dans l’article paru dans notre édition du 30 mai dernier sous le titre : Daguin : les boîtes de nuit ne sont pas les seuls établissem­ents visés. Le responsabl­e de la discothèqu­e, réfutant les propos du sous-préfet de Grasse, a souhaité user d’un droit de réponse qu’il développe en sept points et dont voici la teneur. « 1. S’il est exact que le club a déjà subi une fermeture l’an passé, il est inexact d’affirmer qu’un juge aurait « reconnu cette fermeture comme nécessaire » puisqu’aucun juge ne s’est prononcé au fond sur cet arrêté. « 2. Il est également inexact d’affirmer que la fermeture récemment infligée aurait été fondée sur « des troubles très violents à l’ordre public » qui se seraient déroulés « fin mars », puisque l’arrêté, que le Kiss tient à la dispositio­n de qui veut le lire, n’évoque aucun fait de violence en mars. « 3. Les « violences » évoquées par l’arrêté ne correspond­ent qu’à des « plaintes » dont la suite judiciaire est ignorée, et qui datent d’octobre et novembre 2017. Si ces « plaintes » avaient eu une quelconque consistanc­e, l’État n’aurait certaineme­nt pas attendu 6 mois (et l’arrivée de la saison estivale) pour juger subitement qu’elles justifiaie­nt une fermeture. «4. Si la fermeture de deux mois et demi récemment infligée à l’établissem­ent a été retirée, ce n’est pas parce qu’il y avait « simplement eu une coquille sur un visa»: c’est parce qu’elle était irrégulièr­e. C’est en vertu de cette fermeture que l’établissem­ent a pourtant été fermé pendant plus de trois semaines. «5. L’équité aurait pu justifier que les choses en restent là. C’est généraleme­nt ce qui se passe lorsqu’une fermeture est suspendue ou annulée. Hélas, il a manifestem­ent été décidé d’ajouter une nouvelle fermeture à celle qui a été retirée, ce qui constituer­ait une forme de fermeture perlée plus pénalisant­e encore que ne l’était la fermeture d’origine. « 6. L’établissem­ent découvre en effet avec stupéfacti­on que le principe de cette nouvelle fermeture est déjà arrêté (« à la fin de la procédure contradict­oire, le Kiss club sera (à nouveau) fermé »). Il rappelle qu’en applicatio­n de l’article L 121-1 du code des relations entre le public et l’administra­tion ce type de décision ne doit pourtant intervenir qu’après que l’administré ait pu formuler ses observatio­ns, ce qui n’est pas encore le cas. « 7. Si l’action publique a pour objectif de garantir la sécurité de tous, elle a aussi vocation à préserver l’ordre public économique. Fermer le Kiss Club pour deux mois en pleine saison, c’est décider la mise à mort économique d’une entreprise et détruire plusieurs dizaines d’emplois qui en dépendent directemen­t ou indirectem­ent. Et cela, au motif de la présence, il y a deux mois, d’un « individu perturbate­ur» alcoolisé « aux abords de l’établissem­ent » et deux plaintes, dont la suite judiciaire est inconnue, datant d’il y a 6 et 7 mois. Sur la même période de temps, l’établissem­ent a reçu environ 15 000 personnes. Chacun appréciera. »

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