Nice-Matin (Cannes)

BASKET et c’est irrespirab­le! C’était “Air Evans”

Avec 18 points à 70% de réussite et 22 d’évaluation, l’Américain a été énorme

- VIVIEN SEILLER

Les panneaux de Gaston Médecin en tremblent encore. Il faut dire que l’ouragan Evans a frappé fort hier soir. Très fort. Tout droit venu de Virginie, le phénomène s’est abattu sur le MSB et c’est tout Monaco qui en a profité. Affolant. Presque hallucinan­t par moments. Au cours de ce match 1, Chris Evans a joué les patrons au coeur d’une équipe parfois ronronnant­e. Quand la Roca Team s’est endormie, l’ailier n’a pas levé le pied. Affamé. Survolté. Déterminé à tout casser dans les rangs du MSB. D’ailleurs, si cet homme-là était inconnu au bataillon en début de saison, sa puissance et son jump n’ont pas tardé à soulever le public de la Principaut­é. Rôdeur, shooteur ou bulldozer, Evans sait à peu près tout faire. A quelques secondes de boucler le premier quarttemps, il s’est même offert un dunk à une main plein d’autorité pour donner six longueurs d’avance aux siens (22-16). « C’est un joueur qui joue beaucoup à l’énergie » a souligné son collègue Ali Traoré en fin de match. Il faut dire que l’ailier US n’en a pas manqué. Au cours du deuxième quart-temps, il est encore sorti de sa boîte pour venir offrir à la Roca Team un combo dunk-tir primé de bon aloi (33-24, 15e). Au final, l’ancien de l’Hapoël Tel-Aviv s’est offert une jolie feuille de stats avec 18 points à 70% de réussite et 22 d’évaluation.

Ali Traoré : «Il nous a fait beaucoup de bien ce soir, on était dans le dur »

« Il est très important dans notre dispositif parce qu’il est extrêmemen­t agressif, poursuit Ali Traoré. Il nous a fait beaucoup de bien ce soir parce qu’on était dans le dur. » Au moment où les Monégasque­s semblaient amorphes, Evans s’est effectivem­ent montré agressif. Abandonner? Très peu pour lui! Plutôt harceler, charbonner et agresser. Même à 40 secondes de la fin, pour se jeter dans la peinture et sécuriser un ballon ô combien important. Des attitudes de gagneur qui ne trompent pas même si son entraîneur Zvezdan Mitrovic s’est montré laconique sur le sujet. «Ila eu un gros apport offensif mais j’aurai besoin de mes douze joueurs pour gagner cette finale.» Si l’ensemble de l’effectif princier s’élève au niveau de son ailier, coach Zvezdan n’aura pas beaucoup de souci à se faire pour la suite de cette finale...

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