TOURISME : JUAN VEUT Y CROIRE
Malgré les polémiques qui continuent d’alimenter les conversations dans la station, les restaurateurs et hôteliers souhaitent adopter une attitude positive.
Vivre, c’est ne pas se résigner. » Adoptant la formule d’Albert Camus, l’Umih (1) Antibes-Juan-les-Pins, a tenu son assemblée générale, hier, au sein de l’AC Hôtel Ambassadeur de la station balnéaire. Impossible dès lors de ne pas avoir en tête les sujets clivants qui ont su alimenter les discussions aux abords de la pinède. En vrac : l’application du Décret plage, les « verrues », la propreté… et donc les conséquences sur l’attractivité touristique. En ouvrant la séance, le président Henry Mathey met les choses au point: « Nous ne sommes pas là pour créer des polémiques, mais pour être force de proposition. » Pas question donc de refaire le match concernant les plages privées : « A un moment donné il faut tourner la page. On ne peut pas en permanence pleurer sur son sort. C’est une très mauvaise image pour nous. Il faut qu’on positive. Nous sommes entrés dans une période de reconstruction. »
Météo et grèves…
Motivant les troupes, le responsable poursuit : « Vous êtes de très bons professionnels, capables d’assumer. » Pour autant, le président reconnaît : « C’est dur. C’est vrai. »Et liste les éléments jouant en défaveur de ce début de saison, telles que « le temps désastreux »et« les grèves qui nous polluent ». Opinant du chef devant la « communication positive » défendue par le syndicat, le maire Jean Leonetti justifie : « Quand je suis obligé d’expliquer à Paris qu’il y a encore des plages à Juan-les-Pins, je me dis que l’on peut essayer le positif ! » Jetant un regard à l’horizon 2020, le premier magistrat rappelle que le scénario sera différent pour les plages dites naturelles – les établissements de restauration se trouvant sur le domaine public communal (voir notre édition du 5 mai). Concernant le permis de construire attribué au Provençal, le maire annonce : « Les équipes de Caudwell m’ont dit que le permis allait être exécuté en octobre. » Chat échaudé craint l’eau froide : « Je prends cela avec recul et vigilance, ce n’est pas la première fois… » Quant à l’Hôtel du Parc, ce dernier devrait disparaître du paysage à l’automne. Après avoir insisté sur les investissements communaux injectés dans la station juanaise (voir notre édition du 11 juin et en page suivante), Jean Leonetti rejoint la philosophie de l’Umih: «On a les moyens de maintenir l’attractivité ensemble. Si l’on pouvait le faire sans raconter sur Facebook que la station est sinistrée… »