“Petite martyre de l’A”: les parents mis en examen trente ans après Les députés argentins approuvent la légalisation de l’avortement
L’énigme du corps martyrisé d’une fillette de quatre ans découvert en 1987 au bord de l’autoroute A10 est en passe d’être résolue, avec l’identification et la mise en examen de ses parents. Le père, Ahmed Touloub, 66 ans, a été écroué, et la mère, Halima, 64 ans, comparaissait encore, hier en début de soirée, devant le juge des libertés et de la détention, a expliqué le procureur de la République de Blois, Frédéric Chevallier, lors d’une conférence de presse conjointe avec le colonel Thomas Andreu, commandant de la section de recherche de la gendarmerie d’Orléans.
Mis en examen pour meurtre
Après leur placement garde à vue mardi, les parents ont été mis en examen ce jeudi pour meurtre, recel de cadavre, violences habituelles sur mineur de moins de 15 ans. Les enquêteurs sont remontés jusqu’aux parents, jusqu’alors inconnus, de la petite Inass, grâce à un prélèvement ADN opéré sur son frère, arrêté en 2016 dans une affaire de violence. Après comparaison avec le fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG), une correspondance a été révélée avec des traces ADN sur les vêtements et la couverture dans laquelle était enveloppé le corps de l’enfant lors de sa découverte le 11 août 1987 dans un fossé de l’autoroute à Suèvres (Loir-et-Cher) par deux employés de la société Cofiroute. Grâce à l’ADN du frère, les enquêteurs ont pu ainsi identifier et retrouver la trace des parents, un couple de sexagénaires, originaires du Maroc et qui ont eu sept enfants. Des perquisitions dans l’Aisne et en Seine-Saint-Denis ont été réalisées au moment de l’interpellation. « L’évolution de l’enquête a été longue » mais « le temps n’a jamais joué contre nous » et les enquêteurs ont toujours pensé que l’affaire serait élucidée, a observé le procureur. Pour l’instant, aucun des parents « ne reconnaît être l’auteur des violences » qui ont entraîné la mort d’Inass. Mais chacun a dit avoir été victime des violences de son conjoint, a précisé le procureur. Le père se dit «soulagé» par les dernières découvertes des enquêteurs, mais la mère « dit qu’elle n’y est pour rien et ne pas comprendre pourquoi elle est convoquée. »
«Un cas d’anthropophagie »
Toujours selon le procureur, le père dit avoir trouvé la petite fille morte, après une chute dans des escaliers. Il a expliqué aux enquêteurs que c’est en se dirigeant vers le Maroc, avec leurs enfants à bord, y compris la fillette décédée, qu’ils ont abandonné son corps le long de l’A10. Le cadavre mutilé de la fillette, dont la photo avait été placardée dans les endroits publics, portait des traces de brûlures dues à un fer à repasser et des cicatrices dues à des morsures humaines, sans doute d’une femme, selon les médecins légistes. Le juge d’instruction de Blois, chargé à l’époque du dossier, avait estimé qu’il s’agissait « pratiquement d’un cas d’anthropophagie avec prélèvement de chair ». Les députés argentins ont adopté, hier en première lecture, un projet de loi légalisant l’avortement durant les premières semaines de grossesse, malgré l’opposition de l’Eglise catholique. Le texte a été approuvé avec une courte majorité. Le « oui » au projet de loi a recueilli voix, contre pour le « non ». Le projet de loi doit encore être approuvé par le sénat, réputé plus conservateur, pour que l’avortement soit légalisé. Le vote est historique en Argentine, pays du pape François, où l’Eglise a mis toutes ses forces dans la bataille pour mettre en échec le projet de loi. Le texte a été adopté jeudi matin, au terme de plus de heures de discussions, où les divisions entre partis se sont effacées pour laisser la place à un débat passionné.
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Trois personnes ont été tuées, hier, dans une fusillade qui a éclaté dans une ville du sud de la Turquie lors de la visite d’un député du parti au pouvoir en campagne pour les élections du juin, ont rapporté les médias. La fusillade, qui a aussi fait huit blessés, a eu lieu pendant une bagarre impliquant l’entourage du député de l’AKP Ibrahim Halil Yildiz près de la frontière syrienne, selon les médias.
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Donald Trump a été accusé, hier par l’Etat de New York, d’avoir détourné l’argent de sa fondation à des fins personnelles, une attaque qui touche au coeur des affaires du président américain, immédiatement qualifiée de « ridicule » par ce dernier.