Je fabrique mes produits d’hygiène
Parce que se passer de supermarché, ce n’est pas seulement pour manger. Amélie a aussi dressé une liste des produits ménagers que je suis supposée confectionner moi-même. Avez-vous déjà lavé votre lessive au lierre ? Économique – « Tu trouves du lierre partout en ville», glisse Amélie – et écologique : en gros, il suffit de couper les feuilles finement, les faire bouillir et les laisser infuser. « Hop », on verse le liquide dans le réceptacle de la machine à laver prévu à cet effet. Ça semblait presque trop simple, j’ai voulu tester une autre recette de niveau 2. J’ai toujours beaucoup aimé les expériences qu’on faisait en chimie au collège. Je me souviens que pour l’une d’entre elles, il fallait obtenir un « précipité rouge brique ». Je revois la professeur en train d’insister sur le « rouge brique », et nous, faisant circuler le tube à essai pour en examiner le contenu qui n’était pas, de l’avis général et à notre grand désespoir, « rouge brique ». Je me suis préparée à ce genre de déconvenue lorsque j’ai décidé, un mardi soir, de fabriquer mon propre liquide vaisselle. Je sais qu’on peut se servir de savon noir, ou de vinaigre blanc, pour nettoyer à peu près tout, sans avoir besoin de jouer les apprentis chimistes. Mais je me suis dit que ce ne serait pas aussi drôle. J’ai donc cherché sur Google « Comment fabriquer son liquide vaisselle » et j’ai choisi de suivre un tutoriel qui me semblait à ma portée. Celle-ci se trouve sur le site de « comment-économiser.fr» – une intention louable.
La recette?
Une cuillère à café de bicarbonate de soude (on en trouve facilement, justement chez Boomerang : lire pages suivantes), 100 ml de savon liquide neutre – je confesse avoir joué au « Marmiton-je mets des crevettes au lieu du poulet pour faire un boulet braiséc’était très bon quand même », j’ai pris du savon noir, 15 à 20 gouttes d’huile essentielle de citron (pour donner l’odeur de « propre ») et pas mal d’eau. J’ai rajouté un peu de vinaigre blanc en me disant que ça ne pouvait pas faire de mal – et ça désinfecte plutôt bien.
Ça ne mousse pas mais c’est normal
J’ai mélangé le tout, le résultat était très liquide. Le produit – que je devais agiter avant usage – mousse très peu, ce qui est assez perturbant. Je ne peux pas franchement dire s’il est efficace parce que ma vaisselle n’était pas extrêmement sale, donc j’ai tendance à penser qu’avec une éponge et de l’eau, le résultat aurait été sensiblement le même. Je suis allée sur Internet en quête de témoignages d’internautes – soulagée, j’ai constaté qu’un certain nombre avait rencontré les mêmes difficultés. Côté recette, elles sont sensiblement toutes les mêmes, parfois l’auteur va jusqu’à proposer de remplacer « l’éponge jaune et verte à l’impact écologique plutôt négatif» par un « tawashi ». C’est une éponge zéro déchet qu’on fabrique en découpant puis en tressant des bandes de vieilles chaussettes.