La phrase et l’image

Un drôle de méli-mélo de Présidents Charles de Gaulle dans Le fil de l’épée. Une citation authentique d’un des sept premiers présidents de la Ve République, de Charles de Gaulle à François Hollande, à chaque fois associée à un dessin plus actuel : tel est le principe de Paroles de Présidents sous la Ve République, mince mais distrayant ouvrage que viennent de publier Hadrien Ghomi et Solène Enjoubault aux éditions Bergame ( pages, , euros). Sur cette même thématique du passage à Sud, échange cocasse, via Twitter, entre Philippe Vardon et Olivier Bettati, lui aussi conseiller régional (CNIP désormais). - Bettati : « Moi, je ne suis pas un Pacadien, je suis un mec du Sud. Bravo ! » - Vardon : « En toute amitié, Olivier, c’est quoi le Sud ? Toulouse, Perpignan, Montpellier ? C’est pareil ? Vu de Paris sans doute mais… Moi, je suis de Nice, de Provence-Alpes-Côte d’Azur. L’acronyme est moche, oui, mais le nom respecte notre diversité culturelle et territoriale. » - Bettati : « Tout aussi amicalement, c’est depuis longtemps une demande des pros du tourisme qui ont largement participé à cette réflexion. Les élus doivent accompagner ceux qui livrent la bataille économique garante de la prospérité de notre territoire. » Bon, il est temps de les laisser…

TH. P.

La refonte de la Constitution n’est pas encore finalisée que l’on voit déjà poindre ses premiers effets pervers. Anecdotiques, sans être négligeables… Je veux parler de la réduction de  % des parlementaires. A l’évidence, elle ne laisse pas d’inquiéter des élus qui commencent à se faire du mouron pour leur réélection. Dans les Alpes-Maritimes, trois sièges de députés et deux de sénateurs pourraient disparaître. La concurrence n’en sera que plus pointue et cela exacerbe dès à présent les rivalités, y compris au sein de chaque parti. Si l’éventuel affrontement municipal Estrosi - Ciotti focalise les esprits, un bras de fer plus discret mais tout aussi féroce se joue ainsi au Sénat entre deux autres poids lourds d’une famille LR décidément bien dispersée, Henri Leroy et Dominique Estrosi-Sassone. Et même lorsque ce n’est pas la guerre entre eux, députés et sénateurs sont plus préoccupés que jamais de montrer qu’ils bossent. Cela nourrit une débauche d’interventions, et la com allant de pair pour vanter jusqu’à la moindre vétille. Passé le côté agaçant d’un faire-savoir qui vire parfois à l’incontinence, peut-être faut-il, au fond, se réjouir de cette émulation forcée. Elle pourrait déboucher sur quelques heureuses initiatives, qui sait…