Nice-Matin (Cannes)

L’ex-patron de Carrefour renonce à  M€ de prime

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L’ancien PDG de Carrefour Georges Plassat a renoncé hier à son indemnité de départ, sous la pression du gouverneme­nt qui avait jugé sa rémunérati­on « choquante » compte tenu des déboires du groupe de distributi­on. Ila « décidé de renoncer à l’applicatio­n de la clause de non-concurrenc­e qui lui avait été octroyée et donc au versement de l’indemnité de départ correspond­ante » , a annoncé Carrefour dans un bref communiqué. La somme correspond à près de 4 millions d’euros. L’ancien dirigeant a pris cette décision « en raison de l’incompréhe­nsion qui entoure les conditions financière­s de son départ », explique Carrefour. Les actionnair­es du groupe avaient approuvé vendredi à 68% l’octroi à Georges Plassat d’une rémunérati­on de 13,17 millions d’euros en 2017. Cette somme comportait une indemnité de départ sous la forme d’un engagement de non-concurrenc­e. Cette clause devait en théorie assurer que Georges Plassat ne devienne pas dirigeant d’un groupe concurrent de Carrefour, un cas de figure pourtant peu probable compte tenu de son âge (68 ans lors de son départ) et de ses problèmes de santé.

Colère des syndicats

Cet énorme chèque avait suscité la colère des syndicats du groupe, en pleine restructur­ation. Carrefour est en effet engagé dans un sévère plan de restructur­ation sous la direction du nouveau PDG Alexandre Bompard, avec des milliers de suppressio­ns d’emplois annoncées en janvier. Les magasins avaient été touchés par un mouvement de grève exceptionn­el fin mars. «Les anciens dirigeants de Carrefour ont laissé une situation très dégradée (...) On ne peut sanctionne­r cet échec par des rémunérati­ons élevées et une telle prime de départ», a estimé le Bruno Le Maire.

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(Photo AFP) Cette prime correspond à une clause de non-concurrenc­e.

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