Pistes cyclables : ça avance par petits bouts
Le réseau routier pour les vélos continue de s’étendre sur le territoire. Même s’il reste des secteurs où il est impossible d’en créer et d’autres dans lesquels la collectivité n’en veut pas
Vous connaissez Pagnol et l’histoire de la pissotière à roulettes (1) que l’élu se trimbale de partout ? Chaque fois que je mets quelque chose quelque part, quelqu’un me dit : pas devant chez moi ! C’est un grand classique. » Cette métaphore empruntée à l’académicien français par Jean Leonetti définit bien le rôle du maire au sujet des pistes cyclables : comment concilier les choses qui sont difficilement conciliables. Essentielles et pratiques pour les uns, elles sont inutiles et même devenues une source d’ennuis pour les autres. Lors d’une réunion publique, le maire a tenté de répondre aux interrogations. « Aujourd’hui, le maillage des pistes cyclables est presque terminé sur le territoire de Sophia Antipolis. Il faut maintenant terminer la piste cyclable qui vient de Nice pour pouvoir arriver jusqu’au coeur du vieil Antibes. »
Piétons-cyclistes : cohabitation difficile ?
« Ensuite, dans la vieille ville, il y a des bâtiments et on est désormais en zone piétonne. Il faut faire ce qui se fait dans certaines villes, c’est-à-dire accepter la cohabitation entre piétons et cyclistes. Il n’y aura par exemple jamais de piste cyclable rue Sade. Je suis dans l’excès, mais ça veut dire que sur les espaces piétons, on aura cette autre possibilité. On aura donc un premier axe venant de Nice. Le deuxième axe, c’est celui du bus tram. Et le troisième, qui était compliqué avant l’explosion des vélos électrique, est l’axe Semboules-Eucalyptus. »
« Je ne vais pas casser des maisons »
La question des liaisons entre les infrastructures accueillant les jeunes, comme la future base de voile ou le futur conservatoire de musique, a été posée. Réponse du maire : «Je ne vais pas casser des maisons pour faire une piste cyclable. Sur le chemin de Saint-Claude par exemple, si on fait les voies de voiture, les voies du bus tram, les trottoirs et les pistes cyclables… on ne peut pas. On essaie de trouver des cheminements et je pense qu’avec le département et l’agglo, on a un objectif qui est de ne pas mettre le cycliste en insécurité. » Enfin, quid de grands axes comme le boulevard Albert-1er, où la place ne manque pas mais où le choix a été fait de ne pas faire de bande cycliste ? « Sur les Champs-Élysées, sur la Canebière, sur l’avenue Jean-Médecin, il n’y a pas de piste cyclable. Quand on est dans l’urbain, c’est un endroit où on se promène. »