Un fort coup de froid sur les clubs Coup de pouce
Les vingt jeunes élèves de CP éligibles à ce dispositif ont reçu leurs diplômes. Mais l’action ne sera vraisemblablement pas reconduite faute de crédits d’Etat
Ils étaient fiers et heureux en recevant diplômes et cadeaux devant leurs parents et leurs éducateurs, en présence du maire, Michelle Salucki, et de nombreuses personnalités du monde scolaire. Livres, cahiers de vacances, cadeaux, de quoi leur permettre de progresser en s’amusant, de se mettre en situation de réussite. Une vingtaine de jeunes élèves de CP des écoles Langevin 1 et 2 Mistral et Daudet, situées en zone d’éducation prioritaire, ont participé cette année aux clubs Coup de pouce. L’initiative permet l’accompagnement des enfants qui ont besoin d’apports complémentaires pour réussir leur année scolaire. Ces activités ludiques se passent trois fois par semaine les lundis, mardis et jeudis après l’école par groupes de cinq élèves et sont encadrés pendant 1 h 30 par des éducateurs. L’objectif est, en partenariat avec les enseignants, de les aider à acquérir plus d’aisance en ce qui concerne la lecture ou l’écriture. Une aide aux devoirs, des jeux et un goûter forment ce rituel auquel les parents sont aussi conviés 5 ou 6 fois par an. De quoi mettre les uns et les autres sur de bons rails et leur permettre de prendre de bonnes habitudes. Et les résultats sont là! Le dispositif qui est porté par le service jeunesse de la ville existe depuis 2009-2010 et il a fait ses preuves.
L’Etat ferme le robinet
Mais il y a un bémol, annoncé comme une douche froide par le premier magistrat. Cette action sera vraisemblablement interrompue dans la cité de Potiers dès la rentrée prochaine. L’on a appris récemment que suite à la suspension par l’Etat de la subvention qui permettait à ces clubs d’exister (environ 7500 euros), en finançant les heures d’accompagnement éducatif et le matériel, ils devraient fermer leurs portes. La Ville, contrainte dans ses finances, ne pourra prendre le relais, ainsi que l’a annoncé Michelle Salucki. A moins que, comme cela se pratique à Cannes, de généreux acteurs privés ne se mobilisent pour financer ces efforts en faveur de l’éducation. Clubs services, fonds de dotation, fondations, particuliers et entreprises privées vont être sollicités. A suivre!