Nice-Matin (Cannes)

Fin des travaux et nouvelle histoire au Musée Picasso

Antibes Dès aujourd’hui, toutes les collection­s du château Grimaldi seront à nouveau visibles. Avec un prêt du Louisiana Muséum et une installati­on d’Iris Sara Schiller...

- M.-C.A mabalain@nicematin.fr

Réfection des toitures, mise aux normes de sécurité, accessibil­ité pour les personnes à mobilité réduite… Entamée en 2006, la rénovation du musée Picasso a été un vaste chantier de plus de deux ans. Le château Grimaldi est resté fermé au public durant cette période. Dix ans après, la dernière phase des travaux vient de s’achever. Un chantier plus modeste, mais vital : les cinquante-huit fenêtres réparties sur les trois niveaux de l’auguste bâtisse qui domine les remparts ont été changées (Nice-Matin du 14 mars). L’opération avait été décalée de plusieurs années, financemen­t oblige. Cette fois, pas question de fermer le musée. L’interventi­on, d’un coût global de 400 000 euros, a été pratiquée étage par étage. Le deuxième niveau consacré à la collection Picasso, tableaux, sculptures et céramiques, créées in situ par le maître, est accessible au public depuis le 2 mai.

Stella Maris

Deux surprises attendent les visiteurs. Le prêt d’un tableau, « Le joueur de cartes 2 », huile sur toile aux couleurs vives, datée de 1971, par le Louisiana Muséum, musée d’art moderne danois. Le tableau est présenté près d’une nouveauté un peu particuliè­re. À l’occasion du changement des fenêtres, une ouverture obstruée depuis de longues années a été dégagée. Résultat : une magnifique perspectiv­e sur la grande bleue, juste en pénétrant dans la salle. Le premier étage, dédié à la collection moderne et contempora­ine rouvre, ses portes le mardi 26 juin. On pourra y découvrir jusqu’au 2 septembre, l’installati­on d’Iris Sara Schiller, artiste israélienn­e : Stella Maris. La Vierge de la mer. Une oeuvre qui interpelle, dérange, étonne… Deux créations en une, en fait. «La femme entonnoir » est une sculpture animée. Le mouvement est circulaire. D’entre les jambes de la femme jaillit une lumière. Est-ce là l’origine du monde ? La femme système solaire d’où vient la vie ? La vidéo projetée dans une pièce voisine est une plongée onirique dans les souvenirs de l’artiste petite fille. Des dessins sont superposés à des images du port d’Haïfa. Là aussi, la femme, sous forme de Méduse mythologiq­ue, semble puissante. À la fois protectric­e et inquiétant­e. Aux visiteurs de se faire une opinion ! Ils pourront également lire le poème écrit par Iris Schiller. Partie intégrante de cette oeuvre singulière. L’artiste avait conçu une exposition pour le musée Picasso, en 2003. Elle revient aujourd’hui dans le cadre de la Saison France-Israël qui propose 400 événements dans 50 villes, dont Antibes.

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« Le joueur de cartes  », huile sur toile, peint en  a été prêté par le Louisiana Muséum, musée d’art moderne au Danemark.
L’artiste israélienn­e Iris Sara Schiller lors du montage de son installati­on Stella Maris. « Le joueur de cartes  », huile sur toile, peint en  a été prêté par le Louisiana Muséum, musée d’art moderne au Danemark.
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(Photos Sébastien Botella et archives Eric Ottino)

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