Nice-Matin (Cannes)

Mouvement de panique à Nice : une trentaine de blessés

Mouvement de foule sur le cours Saleya: une trentaine de blessés

- LAURE BRUYAS

Éclats de rire dans la fan zone et éclats de verre dans le Vieux-Nice. A deux minutes du coup de sifflet final hier soir, la foule s’est emballée sur le cours Saleya. Une masse noire s’est mise à courir. Un raz-demarée. D’un coup. Un flot d’angoisse qui dévale, des centaines de personnes qui essaient de s’échapper par les Ponchettes, par le quai des États-Unis, par la rue Saint-François-de-Paule, par la place du Palais de justice, balayant tout sur leur passage. En une minute, les tables et les chaises des terrasses sont renversées, les verres, tout est brisé. Il y a du sang sur les trottoirs, des tongs abandonnée­s, des femmes qui hurlent, la panique.

Ecchymoses, coupures, blessures légères

En une minute, le bas du Vieux-Nice n’est plus que le sinistre décor d’une fête perdue. Les gens se ruent dans les restaurant­s, se terrent, se cachent sous les tables, en larmes, visages déformés par la peur. La peur de qui ? De quoi ? Juste la peur. Puis les gyrophares. Une cinquantai­ne de pompiers sont sur place très rapidement. Cette nuit, peu avant 23 heures, ils avaient pris en charge une trentaine de blessés. Des ecchymoses, des coupures. Des blessures légères sur les corps mais une blessure beaucoup plus profonde au coeur: Nice est debout mais la peur, elle, est toujours là, tapie. Hier soir, la fête avait un goût amer à trois jours du deuxième anniversai­re de la tragédie du 14-Juillet.

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( Photos Franck Fernandes, L.B., L.I. )
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