La place en finale a fait trembler tout Antibes !
Sous la halle du marché antibois, c’est la criée. On vend les espoirs qui hier soir portent les noms de Mbappé, Griezmann ou encore Pavard. La Marseillaise s’époumone devant TF1. Ça donne du « citoyens», «armes» et «sang impur»: le bataillon de supporters sous la halle du cours Masséna est d’attaque. Paré à retenir son souffle. Une tension diffuse dans la foule prenant place rue Aubernon et sur le boulevard d’Aguillon. Bière ou menthe à l’eau, les gorgées coulent le long des gorges sèches. On pense même à déguster du rouge…
Ça piaffe sévère !
Les minutes s’égrènent on attend l’action qui donnera le coup de feu derrière les tireuses. Un ange passe jusqu’à la frappe de Pavard à la 39’. Déchaînement irrépressible. ‘Faut que ça sorte. Ca mijote depuis toute la journée cette attente ! Mais, ça en veut plus, davantage. Les supporters de la cité des Remparts poussent, poussent, poussent… Mais rien à faire : la mi-temps sacre l’atermoiement. Le suspense publicitaire invite au debriefing. Aux tables, ça réajuste les pronostics, ça refait le demi-match. Déjà ! À la reprise, c’est Umtiti qui vient ragaillardir les foules. Une tête qui donne le coup d’envoi des klaxons et hurlements en pagaille. Dans le Port Vauban, les bateaux marquent le geste. Une tonalité profonde saluant le talent. Mais les Antibois ont soif d’un deuxième but, ont faim d’une autre plâtrée de filet. Ca piaille sec. Ca piaffe sévère. La France des remparts se transforme en poulailler. Réclamant de la graine de finaliste. Puis, les six dernières minutes. Interminables, évidemment. Si intenses que les supporters quémandent la résistance… Obtenue ! Coup de sifflet. Point final. Le déferlement de joie retentit. Liesse insomniaque. Qui ne saute pas n’est définitivement pas… Antibois !