Annulations de vols: easyJet répond
À la suite de notre article du 8 juillet sur les annulations de vols chez easyJet, la compagnie réagit. Concernant le témoignage d’un passager débarqué avec quatre membres de sa famille d’un avion qui devait décoller le 5 juillet de l’aéroport de Nice, à destination de Marrakech: « En cas de régulation de trafic imposée par le contrôle aérien et retardant le départ initial [...], les passagers sont embarqués à l’horaire prévu afin d’être prêts au départ », ce qui, selon la compagnie, permet « dans la plupart des cas » de décoller. En l’espèce, le vol a dû être annulé, « le créneau imposé ne permettant pas à l’équipage d’opérer le vol dans le maximum d’heures de travail imposées». Seule possibilité: «se repositionner sur n’importe quel autre vol ultérieur gratuitement», en bénéficiant d’un hébergement si nécessaire. Cette option n’ayant pas été possible sous 48 heures, plusieurs vols suivants étant pleins, les clients n’avaient d’autre choix que de se faire rembourser, pour réserver sur une autre compagnie.
Incidents météo et grève des contrôleurs aériens
Sur les 1500 annulations entre juin et septembre 2016, easyJet rappelle que «le programme est construit de façon à absorber les perturbations de trafic et dans la limite des heures de travail légales pour les navigants fixée par l’Union européenne ». Elle affirme que «la majorité des perturbations de ces derniers mois sont le résultat de nombreux incidents météo et de grèves du contrôle aérien en augmentation de 300 % par rapport à l’année dernière» et que la compagnie partage «la frustration des passagers impactés». Le règlement EU261 est strictement appliqué, qui concerne les annulations dans un contexte soit « extraordinaire » (météo, grève), soit imputable à la compagnie. «Sur la totalité des annulations enregistrées en juin 2018, 71 % d’entre elles étaient dues aux mauvaises conditions météorologiques ou à des restrictions de trafic aérien.» EasyJet indique qu’elle «met en vente son programme entre 9 mois et 1 an avant le vol » et que « les avions sont prévus en nombre suffisant afin d’opérer ce programme selon le modèle opérationnel de la compagnie, et d’importantes campagnes de recrutement ont lieu chaque année afin de renforcer les effectifs, notamment en préparation de l’été correspondant à la haute saison en Europe ». Quant au préavis de grève mentionné par un délégué syndical, il est accueilli avec «surprise» puisque le dialogue est « constructif et continu ». En conclusion : «La compagnie emploie plus de 1400 personnes en France sous contrat local et reconnaît l’intégralité des représentations syndicales dans les pays en question.»