«Ilresteunmatch»
Auteur d’un match mémorable contre la Belgique, Hugo Lloris se pose comme un élément central dans le parcours exceptionnel de la France lors de cette Coupe du monde. Le Niçois se confie, dans le calme et la sérénité.
Quel sentiment prédomine avant cette finale ?
C’est fantastique, mais le plus dur reste à faire. Il reste encore une étape, il faut profiter de ce moment car dans une carrière il y en a très peu. Il ne faut pas céder à l’euphorie, une finale, c’est toujours difficile à jouer.
La finale perdue de l’Euro va-t-elle vous servir ?
Pour la plupart, ils n’y étaient pas (). Mais nous, on aura notre mot à dire. Le groupe vit bien, on échange bien, les jeunes sont réceptifs. On a cette expérience de cette mésaventure, on va essayer de tout mettre en oeuvre pour mettre tous les avantages de notre côté.
Quel a été le rôle de Didier Deschamps dans la préparation de ce match ?
Il mérite tout le crédit. Et ce n’est pas la première fois. Même si on échange avec les joueurs, c’est tout à son honneur. Cette victoire, c’est également la sienne. Les joueurs ont fait ce qu’il fallait sur le terrain, l’état d’esprit est fantastique. On a appliqué à la lettre ce qu’il avait demandé.
La défense est-elle le principal atout ?
J’avais dit avant la compétition que si la France voulait faire des grandes choses, il fallait se reposer sur un bloc défensif solide. C’est le cas jusqu’à aujourd’hui. Les conclusions, on les fera à l’issue du tournoi. Raphaël (Varane) a été fantastique, Samuel (Umtiti) également, en plus de ça il est décisif. Ils ont un rôle très important, de leader. C’est difficile de sortir quelqu’un du lot car tout le monde a fait les efforts. Tout n’est pas parfait, évidemment, mais on est tous au service de l’équipe. C’était un vrai match d’hommes. On a été solides sur leurs points forts. Dans le football, tout est possible, la preuve, nous avons marqué sur coup de pied arrêté. On avait beaucoup travaillé cette phase de jeu mais plus sur phase défensive. C’est génial. Il faut savourer car c’est une grande victoire. Il reste un match, certainement le plus important de notre carrière. On croit en nous et à ce moment de la compétition, le mental est très important.
Comprenez-vous les critiques des joueurs belges qui pensent que vous avez fait de l’anti-football ?
Eux aussi ont défendu très bas ! Il y avait des joueurs très rapides et pour bien défendre, il faut défendre bas. Il y avait un plan de jeu et on l’a respecté. Dans le football, il n’y a pas qu’une manière de jouer, je suis bien placé pour le savoir pour évoluer à Tottenham, une équipe très offensive. La seule vérité, c’est celle du résultat. Honnêtement, il faut donner beaucoup de crédit à cette équipe belge composée de joueurs fantastiques. Ils savent tout faire. Ça a été un match compliqué. Il fallait défendre et c’était peut-être la bonne manière de les battre.
Comment expliquez-vous votre réussite sur coups de pied arrêtés ?
On se parle tous entre nous. On a tous l’habitude du très haut niveau et on a l’habitude de jouer des demi-finales ou finales de Ligue des champions. Le très haut niveau se joue sur des détails. Et ça a été le cas. L’impact individuel a été prépondérant et c’est le mérite des joueurs