Fusillade du lycée Tocqueville : «Une reconstitution d’une durée exceptionnelle»
C’est jeudi que s’est tenu la reconstitution de la fusillade du lycée Alexis-de-Tocqueville de Grasse [notre édition d’hier], quand, le 16 mars 2017, un élève de l’établissement avait ouvert le feu dans l’enceinte, touchant quatre personnes. Dix autres étant, elles, hospitalisées suite au choc subi ou lors de la bousculade. Un acte d’instruction « d’une durée exceptionnelle » a commenté Fabienne Atzori, procureur de la République, à la tête du parquet de Grasse.
« Un acte d’un intérêt essentiel »
Débutée en matinée au domicile familial en présence du tireur et de son complice présumé – qui demeure lui aussi actuellement en détention – la reconstitution s’est, en effet, achevée vers 23 h 30 au lycée Tocqueville. Un acte « utile, d’un intérêt essentiel même, a poursuivi Fabienne Atzori. Ça a permis au suspect de décrire sa version des faits. Ça s’est passé dans le calme et l’on s’en réjouit. Le risque était limité compte tenu que nous étions dans des lieux fermés. Mais vu les réactions suite à l’annonce de la libération [une décision du juge des libertés et de la détention de Grasse, en mars 2018, finalement infirmé par la chambre de l’instruction d’Aix-en-Provence] , on ne sait jamais. »
Au-delà des clichés photographiques pris durant la reconstitution, un enregistrement vidéo a été effectué. Il permettra d’éclairer les jurés, en cas de passage devant la cour d’assises. L’acte d’instruction se poursuit désormais, sachant que la durée de détention de l’adolescent est plafonnée à deux ans - soit mars 2019.