Nice-Matin (Cannes)

Degenkolb roi des pavés

L’Allemand a remporté, hier, la fameuse étape qui comportait quinze secteurs pavés, devant le porteur du maillot jaune, le Belge Greg Van Avermaet

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Les pavés de Paris-Roubaix ont laissé hier la course très ouverte dans ce Tour de France. Malgré l’abondance de chutes, les grimpeurs, visages couverts de poussière, s’en sont bien tirés. A l’exception du Colombien Rigoberto Uran, qui a cédé près d’une minute et demie et reculé au classement derrière la plupart de ses adversaire­s directs. « La course a été rapide et dangereuse », a commenté le porteur du maillot jaune, le Belge Greg Van Avermaet, qui a conforté sa position de leader avant d’attaquer les Alpes. Le champion olympique de Rio a regretté d’avoir été devancé au sprint par Degenkolb dans une arrivée à trois coureurs, près du vélodrome qui sert de final à l’arrivée de la “reine des classiques”. Son équipe a surtout déploré la perte de Richie Porte, le chef de file de la BMC (lire ci-dessous).

Chutes en série

Durant cette chaude journée, les chutes se sont multipliée­s, le plus souvent à l’entrée ou à la sortie des pavés, dans les gravillons qui tapissent les bas-côtés. Chris Froome, vainqueur sortant, est allé à terre à 46 kilomètres de l’arrivée. Mais le Britanniqu­e a pu repartir rapidement. Pour Romain Bardet, l’étape a ressemblé à une interminab­le coursepour­suite. Avec l’aide très précieuse de ses équipiers (Naesen, Dillier et Gallopin surtout), il est parvenu à revenir sur le groupe des favoris après ses deux premières crevaisons. La troisième, à 7 kilomètres de l’arrivée, l’a condamné à attendre l’Espagnol Mikel Landa, distancé pour sa part sur chute auparavant. Bardet et Landa sont presque rentrés sur le premier peloton au moment de franchir la ligne. A 7 secondes seulement du groupe de Froome, qui a relancé l’allure dans le final. Son directeur sportif chez AG2R, Julien Jurdie, a eu du mal à cacher sa déception : «Onabeaucou­p de frustratio­n. Sans les crevaisons, on aurait pu voir du grand Romain ». Au classement, l’Auvergnat compte désormais 55 secondes de retard sur Froome et précède le deuxième Français, Warren Barguil, de 5 secondes seulement. Hormis le Gallois Geraint Thomas,

nanti d’une marge d’une cinquantai­ne de secondes, la plupart des favoris se tiennent dans une fourchette d’une trentaine de secondes (Majka, Fuglsang, Froome, A. Yates, Landa, Nibali, Roglic, T. Dumoulin). Pour le gain de l’étape, Degenkolb a suivi, avec Van Avermaet, le champion de Belgique Yves Lampaert qui a attaqué à 17 kilomètres de l’arrivée, sur les pavés de Camphin. Le trio s’est disputé ensuite la victoire qui est revenue au coureur allemand de l’équipe Trek.

 ??  ?? Trois ans après sa victoire sur Paris-Roubaix, John Degenkolb s’impose à Roubaix pour son premier succès sur le Tour. (Photo AFP)
Trois ans après sa victoire sur Paris-Roubaix, John Degenkolb s’impose à Roubaix pour son premier succès sur le Tour. (Photo AFP)

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