DEUX DRÔLES DE DAMES AU JAZZ À JUAN
Carla Bruni et Melody Gardot ont partagé l’affiche, hier, du festival de la Pinède-Gould. Une soirée sous le signe de la reprise pour l’événement qui a dû annuler sa soirée de lundi à cause des intempéries.
Entre jazz et soirée people...voilà le ressenti de cette soirée de Jazz à Juan, après l’annulation de la précédente soirée pour cause d’intempéries dans la pinède. Tout au long de l’après-midi d’hier, les techniciens du festival ont remis en ordre la salle à ciel ouvert encore pleine de boue. Dans l’après-midi, Melody Gardot est venue répéter devant un public conquis de la voir sur scène, décontractée en jean troué, lunettes noires et grand chapeau. En quelques secondes, elle a posé sa voix. Puis s’en est allée. Carla Bruni n’a pas eu le temps de faire la balance, bloquée dans sa voiture. Son époux, Nicolas Sarkozy (lire en pages départementales), l’a accompagnée pour son premier concert à Juan. En première partie, le pianiste Tigran Hamasyan, qui fêtait hier son anniversaire, s’est montré très inventif. Il a assuré un set magistral murmurant parfois une sorte de scat arménien. Qu’allait-il en être de la prestation de Carla Bruni attendue au tournant par les fans de jazz ? Il faut reconnaître qu’elle n’a pas lâché les chevaux immédiatement, mais a pris de l’assurance sur Moon River et Jimmy Jazz, Douce France (Dolce Francia) en Italien, des reprises arrangées du groupe Abba, du cultissime Highway to hell d’ACDC, ou encore de Miss You des Stones. Elle a surpris tendrement la Pinède-Gould. Mais pas autant que Melody Gardot, dont la voix reste une des plus belles découvertes de ces dernières années.