Un nouveau délégataire pour Bijou Plage
Le dernier lot de plage a été attribué lundi à la SARL Bobo Plage par le conseil municipal. Le nouveau délégataire a présenté un projet que le maire, David Lisnard, juge « de grande qualité »
Bijou Plage. Pour les Cannois, un lieu emblématique de la pointe Croisette. Des générations d’entre eux s’y sont attardées, un jour d’été, pour profiter des joies de la baignade et de la bronzette. Pour papoter aussi avec la « figure » des lieux, la patronne, Gaétane Lepore, qui gérait l’établissement depuis 1987 jusqu’à sa disparition, voici deux ans. Et elle serait sans doute triste, Gaétane, d’apprendre que « sa » plage va changer de main. Ou, plus précisément, de délégataire...
Un projet de qualité
C’est, en effet, ce qu’a décidé le conseil municipal, lundi après-midi, en choisissant de confier la DSP pour l’exploitation du site, à un restaurateur bien connu localement, Patrice Pittavino. Pourquoi lui ? Parce que, ont expliqué Christophe Fiorentino et David Lisnard, « son professionnalisme et la qualité de son projet » se sont démarqués des autres. Le projet ? En voici les grandes lignes : — Au plan esthétique, «il est conforme à la charte architecturale de la mairie, intégré au site, tire avantage de l’espace en s’ouvrant aux deux plages publiques mitoyennes. La structure est accueillante et entièrement démontable. » — L’offre balnéaire fait la part belle à l’ambiance familiale et chaleureuse. Pour la Ville, « le projet s’inscrit dans l’identité de Bijou Plage, à la fois locale et familiale. » Une proposition « open beach » prévoit un buffet avec des produits locaux et des plats régionaux, ainsi que des animations. — Concernant la restauration, « l’offre est adaptée à tous les types de clientèle. » Au menu : cuisine raffinée, mais aussi pizzas et coin brocherie. Le plat du jour et la formule déjeuner seront compris entre 14 et 16 euros. — Enfin, des services supplémentaires sont prévus : ambiance musicale, soirées « live », cours de yoga et d’aquagym, partenariat avec le club de voile, etc.
Une procédure compliquée
L’attribution de cette plage s’est avérée quelque peu compliquée. En décembre dernier, le conseil municipal avait donné son feu vert pour une vingtaine de lots. Celui de Bijou Plage avait fait l’objet de deux dossiers de candidature et, sur proposition de la commission de DSP, il avait été décidé de relancer une nouvelle procédure d’appel d’offres. Onze dossiers ont alors été reçus en mairie. Après un premier examen, trois d’entre eux ont été jugés irrecevables et c’est donc le projet de la SARL Bobo Plage qui a été retenu, «au regard de trois critères, a précisé Christophe Fiorentino : la qualité du projet, l’aspect architectural et l’offre de services, et les conditions financières. » Le maire, pour sa part, s’est dit « chagriné » que la candidature des exploitants sortants n’ait pas pu être examinée. « Cela, pour des raisons légales : le fait que les redevances dues à la collectivité, autorité concédante, ne soient pas réglées ne rend pas possible l’examen de la candidature, a-til détaillé. Mais à un moment donné, on n’est pas là pour faire valoir ses subjectivités. Je souhaitais que cette plage garde un caractère familial, car elle est un peu atypique par rapport aux autres plages de la Croisette. Et cela passe par un accueil personnalisé et des tarifs accessibles aux familles. Le dossier retenu était le plus performant. C’est une offre qualitative avec un exploitant dont chacun connaît la compétence. » Olivier Vasserot, unique intervenant pour « l’opposition » lors de ce conseil de prévacances a émis un souhait : « Que le mot Bijou l’emporte sur le mot Bobo » (nom de la SARL, Ndlr). Un voeu a priori partagé par David Lisnard. Unanimité pour le vote de cette délibération.