Nice-Matin (Cannes)

Beyoncé et Jay-Z, show de choc

Le couple superstar de la planète rap-r’n’b a bouclé sa tournée européenne à l’Allianz Riviera hier soir, gratifiant les 35 000 spectateur­s d’un mega-show à l’américaine. Dinguerie !

- CHRISTOPHE CIRONE ccirone@nicematin.fr

Impression­nant. Époustoufl­ant. Ébouriffan­t. Ou, pour parler plus actuel : dinguerie ! Beyoncé et Jay-Z ont fait le show, ou plutôt le mégashow, hier soir à Nice. Et les 35000 spectateur­s massés à l’Allianz Riviera en ont pris plein les mirettes. Les Bleus sont champions du monde ? OK. Mais ces jours-ci, en France, les dieux du stade sont américains. Et plutôt à l’aise en équipe, eux aussi. Après un doublé au stade de France (14 et 15 juillet), c’est à Nice que le couple superstar a décidé de frapper fort. Et juste. Dernière date en Europe avant de traverser l’Atlantique pour la suite du On the run tour II. On envoie du lourd. À l’américaine. Avec trois écrans XXL. 17 danseurs. Un orchestre de 26 musiciens vertical à trois étages (!). Une scène qui couvre toute la largeur du stade niçois. Et une double extension dans le public, si longue que même Ngolo Kanté pourrait s’y essouffler. « L’une des plus grandes scènes jamais montées sur une tournée », clame le géant Live Nation. Dingue... Comme le fait d’interdire les photograph­es de presse dans le stade. Voilà pour la fausse note.

Géant et intime

Dingue, comme le cagnard qu’on dû affronter les fans de Queen B, couverture­s de survie à l’appui, pour savourer la fraîcheur du show. Les autres ont surmonté les inévitable­s bouchons. Qu’à cela ne tienne, quand il s’agit de toucher le Graal. De toucher du doigt le mythe, entrevu la veille encore à une bonne table niçoise avec Bono ou Elton John. Dix ans de mariage. Quelques écarts de Monsieur, quelques rancoeurs partagées, puis réglées publiqueme­nt. Et revoici sur scène, quatre ans après, le phénomène à deux têtes. La grande force des Carter, Beyoncé Knowles-Shawn Carter, unis à la ville depuis dix ans ? C’est précisémen­t ce mix de gigantisme et d’intimisme. Qui sait savamment distiller les coulisses d’un couple le plus influence de l’industrie musicale. « This is real life » (« C’est la vraie vie »), affirment-ils sur écran géant. Une certitude : que l’on aime ou pas le rap et le r’n’b, ce spectacle est une vraie tuerie. « Nice, fais du bruit ! », harangue Jay-Z. Le public- 18-25 ans de moyenne, large domination féminine - ne s’en prive pas. Cut Killer et Dj Bens avaient tout donné pour préparer le terrain, Marseillai­se a l’appui. On n’avait encore rien vu. Place à 2 h 30 de show sans temps mort. Percutant. Sexy. Bluffant. La chanteuse texane, sublime, essaie toute sa garderobe sur scène, alternant cuissardes et body plus sexy, mis en valeur par ses déhanchés experts et des chorégraph­ies millimétré­es. Le rappeur de Brooklyn, le « gangster » de Queen B, alterne costards ivoire avec chaînes en or et tenues de bad boy ambianceur. Le couple flambe. Le public exulte. Mais au-delà de l’image, c’est bien le son qui décoiffe. Cet enivrant Drunk in love entonné à tue-tête par tout un stade. Les prouesses vocales de madame sur les tubes Crazy in love ou Forever young. La rage de monsieur sur 99 problems, son sourire complice quand il revêt le maillot des Bleus floqué des deux étoiles. Deux étoiles, comme Beyoncé et Jay-Z hier soir. Showmen redoutable­s. Et malgré tout, tellement humains.

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(Photo Robin Harper/Parkwood Entertainm­ent/PictureGro­up)
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