Nice-Matin (Cannes)

TRIBUNAL Une bande de cambrioleu­rs mise hors d’état de nuire

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Lundi, le maire David Lisnard a reçu les meilleurs bacheliers de Cannes dans son bureau pour les récompense­r. À l’issue d’un discours au cours duquel il a salué le « talent et le travail » des diplomés, la trentaine de jeunes présents pour l’occasion a reçu un sac à l’effigie de la Ville ainsi qu’un carnet et un stylo. Ils pourront tous postuler au prix Jacqueline de Romilly, le prix cannois de l’excellence éducative. Cette bourse permet à quelques élèves, sous certaines conditions, de recevoir entre   et   euros pour leurs deux premières années d’études. Un dossier est à récupérer au Bureau d’Informatio­n Jeunesse (, rue GeorgesCle­menceau) et à compléter avant le  juillet. Dans les huit lycées cannois, ils sont  à avoir reçu la mention très bien. Un chiffre légèrement en hausse par rapport à l’année dernière alors qu’ils n’étaient que  à avoir obtenu plus de / au baccalauré­at. P.T. Une bande de malfaiteur­s sévissant dans la région de Cannes entre mars et mai  a été mise hors d’état de nuire par les policiers du commissari­at et les gendarmes de la brigade de recherche de Cannes. « Un dossier particuliè­rement volumineux et de qualité », comme le qualifiera le procureur de la République Maud Marty. Ces voleurs n’hésitaient pas à utiliser des méthodes de détectives privés. Ils suivaient leurs victimes dans leurs moindres déplacemen­ts. Ils ne les choisissai­ent pas au hasard. Ils procédaien­t à de véritables repérages autour de villas cossues. Ils appréciaie­nt la valeur de leurs futures proies, en estimant notamment celle des modèles de berlines garées dans les parkings.

Des cambriolag­es à Cannes, Mougins et Tanneron

L’enquête démarre dès le mois de mars, après un vol de bijoux et sacs de marques, dans une villa de Mougins. L’habitation est équipée d’un système de vidéosurve­illance performant. Les enquêteurs pourront visionner le véritable pillage en règle auquel se livrent deux individus. Un préjudice évalué à   euros. Leurs tenues, leurs visages sont identifiab­les. Un travail minutieux de surveillan­ce permet de géolocalis­er leurs véhicules. Ils en changent souvent pour brouiller les pistes. Une Clio, une Mégane. La bande continue de sévir en prenant soin de bien préparer ses forfaits. Un propriétai­re de Ferrari en fera les frais. Venu témoigner à la barre, il relate la disparitio­n de la Mini Cooper de sa femme. Le voleur est parti à son volant ! Tout comme des biens divers, bijoux, sacs, vêtements et montres de luxe. Il estime son préjudice autour de   euros. Cela pendant son absence le  avril dans leur villa de Cannes. Puis, enfin, un autre vol avec effraction à Tanneron pour un butin moins important le er mai, mais un traumatism­e considérab­le pour les victimes. La surveillan­ce vidéo, la géolocalis­ation et différents recoupemen­ts permettron­t d’arrêter les malfaiteur­s qui se retrouvero­nt devant le tribunal correction­nel de Grasse lundi dernier, présidé par Nathalie Ramage.

Lourdes peines prononcées

Yassin, un Cannois de  ans, intérimair­e dans le bâtiment, reconnaît un seul des trois vols. Mohammed, sans emploi, et Farid, agent d’entretien, deux Cannois de  et  ans, nient les faits, prétendent ne pas se connaître. Lors des perquisiti­ons à leurs domiciles, on retrouvera une partie du butin. « J’ai acheté dans des brocantes ou sur Le Bon Coin », rétorquent-ils lorsqu’on leur demande d’où proviennen­t ces objets. À leurs casiers judiciaire­s de nombreuses mentions ; ils sont en récidive. Le procureur de La République salue l’excellent travail d’investigat­ion effectué et ajoute : « On retrouve cagoules, tournevis et autres outils du parfait cambrioleu­r dans vos véhicules dont vous changez trois fois en moins d’un mois et demi et une partie du butin chez vous ». Le tribunal condamnera Farid à  ans de prison, Mohammed à  mois et Yassin à  mois dont  avec sursis. Tous seront maintenus en détention. JEAN STIERLÉ

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