Drame de l’A: une Niçoise parmi les victimes
Des centaines de messages sur Facebook disent toute la peine que suscite dans le milieu azuréen de la danse la disparition brutale d’Ophélie Longuet. La jeune femme compte parmi les victimes de l’horrible accident de l’A7 qui, mercredi, a fait quatre morts et de nombreux blessés à la hauteur de la sortie Avignon Nord, dans le Vaucluse. À 15 h 15 ce jour-là, un poids lourd a traversé le terre-plein central avant d’entrer en collision avec plusieurs véhicules. Ophélie n’a pas survécu. Son partenaire de danse, Konstantin Neroslov, qui l’accompagnait, a été transporté au centre hospitalier d’Avignon dans un état jugé très grave. Mais hier, le pronostic vital n’était plus engagé. Il aurait même été en mesure de donner aux gendarmes les premiers éléments permettant de définir les circonstances de ce drame. Ophélie et Konstantin devaient se produire hier dans Le Petit Chaperon rouge, un spectacle dansé, dans le cadre d’un festival à Carpentras. Le marionnettiste qui devait les accompagner les y avait précédés, il est sauf. À Nice, l’annonce de la mort d’Ophélie a jeté la consternation parmi les membres et les élèves du centre de formation Off Jazz, rue Cassini, où Ophélie avait enseigné durant de nombreuses années. « Elle nous avait quittés il y a trois ans, trop occupée par ses activités au Cedac de Cimiez et par le programme de la compagnie Accords dansés, qu’elle avait créée » , explique le directeur artistique Gianin Loringett. En rappelant qu’elle revenait régulièrement pour des collaborations ponctuelles, comme cela s’était encore produit il y a trois semaines, lors d’un spectacle à Vallauris. « C’est une grande perte pour la danse. Nous sommes tous très choqués », se désole Gianin Loringett. Durant toute la journée d’hier, des proches sont venus témoigner leur soutien à l’équipe endeuillée. Au Cannet aussi, on connaissait bien Ophélie, qui avait dansé encore récemment avec Konstantin dans les salles du musée Bonnard, à l’occasion d’une performance dont la jeune Niçoise était coutumière. « Ophélie avait beaucoup de grâce et faisait partie de notre programmation depuis le tout début », se souvient avec émotion la conservatrice Véronique Serrano : « Elle était formidable. »