Kidjo et Maalouf à l’unisson
Double standing ovation, hier soir, pour la chanteuse Youn Sun Nah, révélation du festival venue présenter ses influences pop-rock. Belle harmonie de Maalouf, Kidjo et des locaux !
En foulant, hier soir, à nouveau cette scène de la Pinède-Gould où elle a été révélée dans un concours organisé par la Maison du Tourisme, Youn Sun Nah a caché ses larmes d’émotion. Modestement d’une petite voix brisée, elle a lancé au public : « J’espère que vous allez aimer ! » Comment ne pas aimer cette prouesse vocale, ce mélange de culture et de vocalises entre pop, jazz, rock et musique coréenne. Quand elle a gagné son concours en , Youn Soun a chanté devant ses parents à Juan. Aujourd’hui c’est devant un public conquis qui lui a offert une si rare double standing ovation, qu’elle s’est produite. Elle exploite ses nombreuses possibilités harmoniques et une large palette de sentiments, aussi bien en interprétant ses propres compositions qu’en explorant les répertoires de Jimi Hendrix, Joni Mitchell, Paul Simon ou en revisitant le fameux Hallelujah de Leonard Cohen. Que dire de la suite ? Il s’agit d’une surprenante association de l’orchestre de Cannes Provence-Alpes-Côte d’Azur, d’Angélique Kidjo et de la formation du trompettiste Ibrahim Maalouf. Très à l’aise dans son rôle du compositeur-chef d’orchestre à la baguette et aux pas de danses vraiment agiles, Ibrahim Maalouf passe d’un côté de la scène au pupitre, toujours très enthousiaste. Angélique a écrit les textes des sept morceaux de cette soirée qui racontent une énigme que la reine de Saba a transmise au roi Salomon, destinés à tester sa légendaire sagesse. « Ou comment la reine de Saba a dragué le roi Salomon» ,résume au micro Ibrahim Maalouf. De la world music étonnante avec quelques longueurs tout de même...