Affaire Benalla : élus LR azuréens exigent, dans une tribune, que le Président s’exprime publiquement
Dans l’affaire Benalla, les élus d’opposition, de droite comme de gauche, sont passés à l’offensive (lire en page 19). Et réclament haut et fort que le Président s’exprime publiquement.
« Une posture de mépris »
Même vague dans les AlpesMaritimes où les élus LR , invités par Eric Ciotti, ont paraphé une tribune dans cette affaire que les signataires qualifient de « scandale d’Etat, tant le pouvoir en place use et abuse de pratiques d’un autre âge ». « On nous promettait une République exemplaire, un nouveau monde… nous assistons au retour des barbouzes, des polices parallèles protégées, comble du tout, par le ministre de l’Intérieur lui-même », écrivent-ils. Selon les 45 signataires (lire cicontre), Emmanuel Macron ne peut continuer à garder le silence « dans une posture de mépris du peuple Français dont il est désormais si coutumier. Le Président de la République doit s’expliquer sur les raisons qui l’ont conduit à protéger Alexandre Benalla. Il doit dire pourquoi il n’a pas saisi le procureur de la République comme l’article 40 du code de procédure pénale l’y oblige en raison des fonctions qu’il exerce. Il doit rendre des comptes sur les moyens et avantages exorbitants qu’il a accordés à ce proche avec l’argent des contribuables, encore très récemment, dont l’attribution très récente d’un appartement de fonction sur les quais de Seine. Il doit nous dire quelles étaient les véritables missions de son chef de cabinet adjoint. » Les élus représentant ces territoires « dont la Macronie est si éloignée », exigent que « par respect pour l’ensemble de nos concitoyens », le Président de la République sorte enfin de son silence.
Silence « complice »
Le maire de Nice Christian Estrosi , qui n’était pas hier soir signataire de la tribune, estimait de son côté, dans un tweet, que « les Français veulent savoir ce qui s’est passé sur l’affaire Benalla qui a des répercussions institutionnelles. Toute la clarté doit être faite et des sanctions exemplaires prises au plus haut niveau de l’Etat. Dans ce contexte, le silence peut être complice ou coupable.»