Chemin des Combes : ça grogne contre la vitesse
Depuis 2015, les riverains souhaitent des ralentisseurs pour limiter la vitesse des automobilistes. Un projet accepté avant d’être annulé en mairie malgré l’incompréhension des résidants
Un jour il va y avoir un mort, c’est sûr ! » Thierry Lecuyer est gardien de la résidence Baie des Combes depuis 2005. Et comme beaucoup d’autres habitants du chemin des Combes, il en a marre de voir les automobiliste appuyer sur le champignon en bas de chez lui. « Écoutez, j’habite pile en face du radar pédagogique et il affiche 70 km/h la plupart du temps », tempête-t-il. Jean-Claude Bonhomme partage ce sentiment. Il habite le quartier depuis 28 ans et ne peut s’empêcher de constater que les accidents sont très fréquents sur le chemin. « C’est très régulier, lance le retraité, remonté. Le mois dernier, une voiture s’est retrouvée sur le flanc après avoir percuté une citadine. (Voir édition du mardi 12 juin 2018) »
La largeur des voies mise en cause
Pour limiter le risque, des dispositifs ont déjà été mis en place par la mairie. En plus d’un radar pédagogique, deux ralentisseurs de type plateaux se trouvent près de l’école Jean-Moulin et de l’arrêt de bus Corail. Des mesures encore insuffisantes pour certains riverains qui espèrent un nouveau ralentisseur, une promesse datant de 2015 : « Nous avons voté en conseil la construction d’un tapis berlinois près de l’arrêt de bus Antilles », confirme Patrick Caruzzo, vice président du conseil de quartier. Le hic, c’est que le maire d’Antibes a dernièrement annoncé vouloir suspendre la pose de ralentisseurs dans la ville. Patrick Caruzzo raconte : « Du jour au lendemain, on nous a dit que les travaux étaient annulés. On ne nous a jamais donnés d’explication.» Selon la municipalité, la largeur de la route « ne permet pas l’aménagement d’un îlot central ou la pose de plots .» C’est pourquoi « les services de la ville ont préconisé le repositionnement du radar pédagogique et le marquage au sol.» Plus largement, la ville considère que le «phénomène de décélération et accélération ralentit les capacités d’intervention des services de secours » et que les dosd’âne « posent des problèmes d’instabilité et d’inconfort pour les usagers dans les bus et les victimes prises en charge dans les véhicules de secours.»