Les Ballets jazz de Montréal subliment Leonard Cohen
Avant d’enflammer le public de Lunallena ce vendredi, Kaotik et son groupe sont venus donner un concert privé à la MJC Picaud, hier aprèsmidi. Les jeunes de à ans des centres de loisirs de Cannes (Picaud, Ferme Giaume et Cannes Jeunesse) ont découvert le flow puissant et empli de bonne humeur du rappeur niçois. Pendant près d’une heure, il a enchaîné les titres devant un jeune public excité et heureux d’être là. Toujours en interaction avec les enfants, le chanteur a montré sa générosité et sa bienveillance. Kaotik connaît un succès grandissant. Il comptabilise plus de vues sur son clip « Femme forte », une chanson qui dénonce les violences conjugales. Fin juin, le rappeur a sorti « Sous un ciel étoilé » , en duo avec Priscilla Betti. Vendredi juillet, il se produira en première partie de NTM sur la scène de la Pinède pour le festival Lunallena. Ce talent local n’a pas fini de faire parler de lui.
C’est une prestigieuse compagnie internationale de ballets qu’accueillera ce soir à 21 heures le grand auditorium du Palais des Festivals avec les « Ballets jazz de Montréal ». Leur nouvelle création intitulée «Dance me», explore l’univers musical de Leonard Cohen. Elle fut imaginée juste avant la disparition de l’artiste et offre un spectacle total où la danse se transcende à travers une fusion parfaite avec la musique, la chorégraphie, la mise en scène, les lumières et la vidéo. Rencontre avec Louis Robitaille, l’emblématique directeur de la compagnie aux destinées de laquelle il préside depuis 20 ans.
Comment est né ce spectacle ?
Je connaissais et j’appréciais Leonard Cohen, canadien comme moi. J’ai eu le bonheur de le rencontrer et il m’a séduit par sa simplicité et son charisme. Je me suis mis à écrire ce spectacle avec passion en effectuant beaucoup de recherches et en écoutant toute son oeuvre pendant près de ans. Le projet a séduit et a trouvé son aboutissement. L’oeuvre de Monsieur Cohen est l’oeuvre d’une vie. Nous l’avons déclinée en cinq « saisons » car sa personnalité n’est jamais linéaire et son talent se révèle dans le choix des mots autant que dans l’élégance et la finesse de ses thèmes musicaux.
Pourquoi trois chorégraphes ?
C’est un challenge. En travaillant avec trois chorégraphes différents mais complémentaires qui sont Andonis Foniadakis, Annabelle Lopez Ochoa et Ishan Ruste mais aussi avec un metteur en scène Eric Jean, nous nous sommes donné la liberté de varier les langages et l’approche mais nous avons donné à la pièce une véritable puissance théâtrale, à travers les parallèles poétiques qui se révèlent entre l’amour, la passion et la mort dans une sorte de noirceur lumineuse caractéristique de l’expression de Leonard Cohen.
Un plus ?
La création a évolué depuis la première en décembre . Elle est très en nuances mais, en même temps, très physique avec des moments très intenses et forts qui contrastent avec une intériorité qui témoigne de la profondeur de la pensée de Cohen. C’est une pièce vivante, un témoignage d’affection et de respect pour celui dont l’ombre traverse notre spectacle et dont le souvenir reste aussi vivant. Billetterie Palais des Festivals : 04.92.98.62.77. et points de vente habituels. Places de 12 à 45 euros.