Stationnement très gênant: le sabot est arrivé à Nice
L’immobilisation des véhicules en infraction et présentant un danger pour les piétons est entrée en vigueur hier après-midi. Le dispositif dissuasif coûtera 22 € au contrevenant
Comment sera défini le stationnement très gênant ? En annonçant, hier après-midi, l’entrée en vigueur du sabot de Denver à Nice, Gaël Nofri, conseiller municipal, délégué au stationnementet à la circulation, a simplement repris les éléments du Code de la route : « Toute présence d’un véhicule sur des emplacements non autorisés et avec une gêne particulière pour le passage des piétons valides ou handicapés, sur des voies, des arrêts de bus, pour des cas de double file et chaque fois qu’il y a une occultation de la visibilité. Il fallait réagir à ce phénomène intolérable, dangereux. » C’est ce critère « très gênant » qui peut déclencher depuis hier après-midi la pose d’un sabot. Le cas emblématique est le stationnement sur un passage pour piétons et c’est celui qui avait été choisi pour une démonstration au début du boulevard Gambetta.
1. Sanction financière
Dans tous les cas, l’automobiliste devra s’acquitter d’une « somme-sabot » de 22 €. « Elle se répartit ainsi : 7 € pour la pose et l’enlèvement du sabot, 15 € pour l’appel systématique au véhicule de la fourrière et son déplacement », a souligné Gaël Nofri. S’y ajoutent l’amende pour stationnement gênant 35 à 135 € et éventuellement la mise en fourrière 121,20 € ,le premier jour.
2. Sanction « immobilisation »
L’immobilisation du véhicule, c’est évidemment le principe du sabot de Denver. On comprend les deux cas de figure : - L’automobiliste se présente dès la pose du sabot et celui-ci sera retiré immédiatement par le policier municipal qui vient d’immobiliser le véhicule (en échange de 22 €). - Les policiers municipaux sont repartis. L’automobiliste doit attendre l’arrivée de la fourrière pour obtenir le démontage du sabot (toujours 22 €). La Ville dispose d’un parc de 40 sabots et Gaël Nofri n’écarte pas une progression : « Nous en aurons autant que nécessaire ! » On imagine bien que le nombre de sabots posés aura une incidence sur le temps d’arrivée de la fourrière et donc sur la durée d’immobilisation. D’autant plus que la pose des sabots n’est pas limitée à l’hyper-centre. Gaël Nofri a bien précisé : « Tous les quartiers sont concernés ! » Mais dans le cas de la double file, la sanction « immobilisation » risque aussi d’affecter l’automobiliste régulièrement stationné qui sera obligé d’attendre l’arrivée de la fourrière avec le contrevenant... Ce qui promet de l’animation. Ambiance...
3. Sanction « bris »
Existe-t-il des astuces pour démonter le sabot ? Gaël Nofri laisse peu de champ aux Houdini, aux crocheteurs de serrure ou aux possesseurs de scies, disqueuses et autres outils. « Dès la pose du sabot, le véhicule immobilisé est identifié. S’il y a démontage, bris, le contrevenant sera également poursuivi pour destruction de bien public ! »