Nature et culture se au Revest-les-Eau

quelques encablures du tumulte du littoral, le temps s’arrête au Revest. Ce n’est sans doute pas pour rien que l’aigle de Bonelli – rapace le plus protégé de France – y a pris ses habitudes. Ce village perché est le belvédère de l’agglomération, prisé des Toulonnais en quête d’oxygène. Une bourgade paisible, aux accents de Provence authentique, qui a de tout temps su séduire les artistes par sa quiétude et la qualité de ses paysages. Dans les années 1860, George Sand, en convalescence sur la corniche de Tamaris, à La Seyne, tombe sous le charme du Revest, de son château et de la vallée de Dardennes. Elle consignera d’ailleurs dans ses notes « Voilà un endroit pour un bon roman ». De nombreux peintres sont également venus poser leurs chevalets dans le village au cours du XXe siècle. Ce fut le cas de Giacobazzi, de Dionisi et de nombreux chantres de l’« école toulonnaise », comme Eugène Baboulène et Olive Tamari. Aujourd’hui, le souvenir du « village des peintres » est toujours vivace mais d’autres formes d’expression ont vu le jour. Le conservatoire à rayonnement régional possède au Revest une dynamique antenne et le village a été le berceau du Pôle jeune public qui propose une programmation ambitieuse et accessible aux enfants de tout le territoire métropolitain. Pour les artistes, en résidence ou de passage, l’inspiration se puise dans la richesse naturelle des alentours. Le village est dominé par le Mont Caume, point culminant des sommets toulonnais (804 mètres). Le sentier de Grande randonnée 99 permet de rejoindre les gorges du Verdon tandis que le GR51 traverse le village d’est en ouest. Un vaste lac de barrage permet de réaliser une belle balade à la fraîche. Un environnement montagneux, un lac, une quiétude légendaire... Autant d’atouts qui ont valu au village le surnom de « petite Suisse varoise ».