Nice-Matin (Cannes)

L’énigme de l’été

- C.J.B.

Tous les jeudis, retrouvez une nouvelle énigme. Et sa réponse, la semaine suivante. L’idée est toujours de reconnaîtr­e, à travers la photo d’un détail, le lieu patrimonia­l de Grasse dont il est issu. À vous de jouer pour le seul plaisir de participer…

La question de la semaine :

Les chapelles étaient autrefois très nombreuses. Érigées souvent près des remparts, elles constituai­ent pour les habitants d’alors une protection divine contre toute attaque ennemie, épidémie et autre fléau. Avant d’entreprend­re un long voyage, les citadins pénétraien­t un instant dans l’un de ces sanctuaire­s. Souvent détruits au cours des XVIII e st XIXe siècles parce qu’ils menaçaient ruine ou gênaient le nouvel aménagemen­t d’un quartier, ils auréolèren­t longtemps la cité. Leur architectu­re remarquabl­e est souvent noyée au coeur d’un bâti plus récent. Pour retrouver cette chapelle, il vous faudra évoquer une confrérie de pénitents. Blancs ou noirs, à vous de choisir !

La réponse de la semaine dernière:

L’hôtel particulie­r de la Pouost

Dans le cadastre de 1666, cette voie était nommée, rue de la Post. Il s’agit ancien d’un mot provençal, issu de latin postis, signifiant vanne ou martelière. Le grand canal de la cité passait sous la chaussée où le partage des eaux s’opérait au moyen d’une vanne. Le précieux liquide était ainsi distribué dans les différents quartiers. Cette rue prenait naissance au Pontet, fermé par la porte de la Roque, ménagée dans le rempart, puis rejoignait la Poissonner­ie, la place aux Herbes n’existant pas encore. Créée ex nihilo, à la fin du XIXe siècle, elle entraîna la démolition de belles demeures, dont l’hôtel particulie­r des Gourdon. Le numéro  de la rue présente une imposante façade avec un portail monumental. Avoir pignon sur rue était alors important pour la noblesse qui voulait imposer le respect par une architectu­re ostentatoi­re. La porte d’entrée est sertie dans deux pieds-droits en pierre de taille. Le linteau présente un blason, en forme de pot à feu qui évoque le style baroque. Seules, manquent les flammes et les armoiries. Les lettres L et G s’enroulent dans l’imposte en ferronneri­e ouvragée. Il s’agit du monogramme du propriétai­re que l’on nomme «chiffre» quand il se résume à ses initiales.

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