Nice-Matin (Cannes)

COUP DE CHAUD SUR LA CÔTE D’AZUR

Avec plus de  degrés, cette journée pourrait être la plus chaude de l’année. On ne parle pas encore de canicule mais le risque est bien réel. Retrouvez nos conseils utiles.

- HÉLÈNA SARRACANIE hsarracani­e@nicematin.fr

On ne le répètera jamais assez : en cette période de forte chaleur, il faut être très attentifs et protéger les plus vulnérable­s. En première ligne : les personnes âgées. La canicule de 2003 qui a causé la mort de près de 20 000 personnes en France reste dans les mémoires. Cette année, on est loin d’attendre un tel pic de chaleur mais les risques pour les plus fragiles restent bien présents. En France, certains départemen­ts sont passés en alerte, en particulie­r en région parisienne et dans l’est du pays. Dans les Alpes-Maritimes, on reste pour l’instant en niveau 1. Ce qui n’empêche pas le CCAS (Centre communal d’action sociale) de prendre les devants et de protéger ceux qui en ont besoin. « Les personnes les plus vulnérable­s sont inscrites dans un registre, il y en a environ 250 sur Antibes. On leur téléphone régulièrem­ent pour prendre des nouvelles », résume Jacques Gente, premier adjoint et adjoint aux affaires sociales.

Un hébergemen­t dans un endroit climatisé

Selon l’élu, tout est prêt pour un éventuel passage en niveau 2 ou 3: « Si cela arrive, des bénévoles passent leur rendre visite, ils leur distribuen­t des kits fraîcheur et leur mettent à dispositio­n des ventilateu­rs. Il est même possible de leur proposer un hébergemen­t dans un endroit climatisé, un foyer ou une maison de retraite par exemple. » Jacques Gente se veut rassurant, la probabilit­é d’en arriver là dans la cité des Remparts reste très faible. Le CCAS travaille conjointem­ent avec les profession­nels du milieu sanitaire qui peuvent signaler un danger pour une personne isolée et fragile afin qu’elle soit inscrite dans le registre. Le plan de gestion d’une canicule départemen­tal (PGCD) n’est activé que si la différence entre la températur­e en journée et la nuit ne dépasse pas les quatre degrés. Ce n’est pour l’instant pas le cas : en journée, le thermomètr­e monte à 30 degrés et descend jusqu’à 23 la nuit. Daniel Meffret, le directeur du CCAS d’Antibes confie : « Même si on mobilise tous les moyens, on n’est jamais prêt. On essaie de pallier tout imprévu et toute difficulté. » La protection civile peut également prêter main forte aux 18 bénévoles chargés de s’occuper des 250 personnes vulnérable­s du réseau de veille sociale. « On est toujours en quête de bénévoles, les nôtres vieillisse­nt eux aussi, c’est une activité très prenante parce qu’il faut veiller sur des personnes très isolées, ça ne laisse pas intact », souligne le directeur. Aucun détail ne doit passer inaperçu. Au moindre comporteme­nt inhabituel ou à la moindre réponse inquiétant­e, il ne faut pas hésiter à insister auprès des plus fragiles. « Il faut déceler ce qui ne va pas et être attentifs aux signes de déshydrata­tion ou de coups de chaud. » Deux salariés à temps complet assistent les bénévoles. Une nécessité pour ne pas se laisser déborder. Les fortes chaleurs peuvent durer quelques jours, comme plusieurs semaines.

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(Photo archives Nice-Matin) Le CCAS prend régulièrem­ent des nouvelles des personnes les plus vulnérable­s face à la chaleur.

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