Nice-Matin (Cannes)

Le centre de tri s’embrase!

Les flammes ont ravagé un stock de déchets dans l’entrepôt d’Algora Environnem­ent. Plus de 60 pompiers mobilisés et une fumée acre sur toute la ville

- ALEXANDRE CARINI acarini@nicematin.fr

Un véritable brasier. Vers 2 h du matin hier, les flammes ont transformé l’entrepôt d’Algora environnem­ent en véritable antre de l’enfer. Un foyer qui brûlait tout, dans ce hangar en tôle de 1650 m2 situé sur l’avenue du Général-Garbey à Mandelieu. Un monstre incandesce­nt qui se nourrissai­t de tous les déchets stockés par ce centre de tri: palette de bois, cartons, mais aussi résidus plastiques… Très rapidement sur place, une petite armée casquée: 63 pompiers de Cannes-La Bocca, Théoule, Pégomas, Grasse, et même Nice, sous les ordres du capitaine Payet. Des tuyaux longs comme des serpents sans fin, et pas moins de 17 véhicules antiincend­ie, de secours aux personnes ou de soutien sanitaire. Par chance, aucune présence au départ de l’incendie, donc pas de blessé. Et au prix d’une lutte acharnée, un incendie circonscri­t et maîtrisé au petit matin. Mais d’énormes nuages de fumée noire qui se sont dissipés tout autour, au point de recouvrir toute la ville d’une espèce de brouillard malsain à l’heure du réveil. «Un feu essentiell­ement de végétaux, bois, et quelques ordures ménagères», indique la municipali­té.

« On y jette tout et n’importe quoi»?

«Dans cette déchetteri­e, on peut y jeter tout et n’importe quoi, c’est un véritable scandale sanitaire», estime un voisin, dont l’entreprise est cliente de la société Algora. Quoi qu’il en soit, une cellule chimique a été diligentée pour procéder à des contrôles réguliers d’air, «rassurants» ,et vers 8 h, «il n’y avait plus de risque de toxicité», selon le commandant des opérations. Des policiers municipaux ont fait du porte à porte pour inciter le voisinage immédiat (200 m) à un certain confinemen­t (fenêtres fermées, pas d’activités extérieure­s). Une reconnaiss­ance a également été effectuée sur la Siagne, où «aucune pollution n’a été détectée», assure encore la Ville. Reste les dégâts, cet amas de cendres digne d’un film apocalypti­que, sur un site qui est de toute façon promis au déménageme­nt.

Déménageme­nt pour des logements

«On nous a sommés de quitter les lieux pour y construire des logements», précise Laurent Guiglion, le président d’Algora Environnem­ent. Juste derrière l’entrepôt, la tête élevée d’une grue témoigne que les grandes manoeuvres urbanistiq­ues sont déjà commencées, pour l’implantati­on d’une résidence de luxe aux 250 appartemen­ts. Le centre de tri, lui, doit trouver asile un peu plus loin sur un champ de l’avenue De-Gaulle, mais rien n’est encore signé. «Ce sera un projet de même ampleur d’ici trois ans. Mais nous avons besoin d’un site transitoir­e d’ici notre départ au 31 octobre, sinon nous serons obligés de déposer le bilan». Trente à quarante employés sont concernés. Pour l’heure, c’est le grand incendie qui les empêche de travailler. «Au moins jusqu’à mardi…».

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(Photo ci-dessus Xavier Demarte, SDIS  ; photos ci-dessous A.C.) Les flammes et fumées témoignent de la violence de l’incendie. « Notre fléau, ce sont les fusées de détresse marine jetées dans les bennes », confie le président d’Algora, qui a déjà connu un feu sur place en . Le maire Sébastien Leroy, lui, y voit...

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